EDDINGTON
- Cinémascope
- 21 oct.
- 2 min de lecture

2/5. Bouhouhou !! J’admets que je fondais quelque espoir qu’il serait un des artistes de la situation pour remettre dans le droit chemin le genre horrifique. Il avait admirablement bien débuté le parcours avec Hereditary et Midsommar…. Mais Ari Aster est en train de me faire mentir et il fait un M. Night Shyamalan de lui-même. Il y a deux ans, ce fut Beau is afraid et j’espérais que ce n’était qu’un rendez-vous manqué Beau Is Afraid . Maintenant, voilà le 2X4 dans l’front avec Eddington !!!! Que c’était pénible, Seigneur !!! Interminable, épisodique, puéril et grotesque. Ne vous méprenez pas, je pense qu’il est un excellent technicien (montage vif, plans de caméra audacieux, direction d’acteurs contenu) et un bon scénariste. Mais avec Eddington, tout comme ses protagonistes, il s’est cloitré dans son esprit et fait le film qu’il voulait. Au détriment des spectateurs. Le thème principal (le Covid) est encore un dossier chaud dans les esprits et tout le monde sait qu’il faut battre le fer quand il est chaud. Soit ! Mais pour une raison que seul Aster connait, il a collé à son histoire un amalgame de toutes informations qui étaient véhiculées à l’époque. Je crois comprendre que le but premier du cinéaste est de montrer la folie, les choix irrationnels, la perversion, l’inhumanité que la maladie a gangrénée. Mais en ne montrant qu’un côté de la médaille (le shérif anti-masque), clairement, il a distancié le public, car il a pris position. Il tente bien d’égaler son choix en présentant des archétypes des deux camps, mais toujours en surface. Au 2/3 du film, tout d’un coup, Aster allume et se rappelle qu’il tourne un film ayant sa signature et ça part en vrille sans réel motif autre que « il-faut-ben-que-ça-achève-d’une-manière-ou-d’une-autre » !!!
Et vous savez quelle est la plus mauvaise décision de cette entreprise ? Joaquim Phoenix en homme de loi. Zéro crédible. Pourtant, l’acteur a indéniablement du talent, mais ici, il est « misscasted » (Désolé ! Le mot français ne me vient pas à l’esprit !) Il ne sied pas au rôle (Ah ! Voilà !) En fait, je trouve que l’entière distribution fut dirigée comme un si c’était un énorme groupe de moutons. Il n’y a pas d’émotion, que des interactions (J’imagine que, dans sa tête, Aster voulait démontrer que le Monde était juste « suiveux » ?!!?! Pour le troisième degré de compréhension, on repassera !!!) Honnêtement, je vais m’arrêter ici, car pour une rare fois, je suis vexé. Déçu. J’ai peut-être mis trop d’attentes en la personne d’Ari Aster et j’en paie le prix. Souhaitons seulement qu’il ne soit pas un simple feu de paille et qu’il renaisse de ses cendres….. Comme Shyamalan (mettons!!!!) Quant à Eddington, si vous avez 2h28m à perdre, ben, …………….. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net




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