Je ne pensais pas que le cinéaste Steve McQueen était capable de ce genre d’audace. Par moments, j’avais même l’impression que je regardais un film de Taylor Sheridan par la justesse des textes et l’inventivité des plans de caméra (il y a d’excellents travellings qui parlent plus que les mots dans Widows!) Évidemment, le film repose essentiellement sur l’après-coup que subirent les femmes de cambrioleurs et leur survie qui s’en suive. Mon bémol est que ça prend un peu de temps à démarrer, McQueen privilégiant une approche psychologique de ce genre d’événement tragique. N’attends pas habitué de regarder un film d’action PAS d’action, où langueur, poses et introspection sont mis à l’avant plan, la faute me revient plus qu’au cinéaste. Widows a une bonne distribution, menée par Viola Davis en femme éplorée, mais déterminée. Ce film s’intègre parfaitement dans l’ère du @metoo, où la Femme prend le dessus sur l’Homme et lui remet la monnaie de sa pièce. Ce n’est pas trop appuyé pour en être indigeste, car McQueen a su doser ses ardeurs morales. Un film subtilement intelligent. 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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