3/5. Que le cinéaste iranien Ali Abbasi (Holy spider ; Border) et le scénariste américain Gabriel Sherman soient parvenus à créer un semblant de docudrame sur Donald Trump est un exploit en soi. Maintenant qu’on aime ou non le personnage n’a rien à voir avec la finalité de leur travail. Le duo nous présente les grandes lignes de la montée de l’homme d’affaire avant sa présidence des États-Unis d’Amérique. Déjà assez médiatisé merci, Abbasi et Sherman extrapolent sur les relations entre un jeune Trump et son mentor, l’avocat Roy M. Cohn, d’où la beauté du titre, l’Apprenti (Je n’avais d’ailleurs pas « catché » l’allusion à la fameuse émission-télé que Trump a coanimée de 2004 à 2015. Ya des journées comme ça…. !!!) Donc, on découvre un jeune entrepreneur affamé (lumineux Sebastian Stan) qui tente de faire passer ses idées de grandeur dans le New York stagnant des années ’70 et qui s’alliera aux ficelles du pouvoir de Cohn (excellent Jeremy Strong). Aussi simple que ça ! Il aurait été plaisant que Sherman ose s’aventurer plus profondément dans les tribulations de cette relation, mais comme le scénariste l’a mentionné « ceci est une fiction basée sur des faits. » Le résultat, grâce à la performance de ses vedettes et à la vivacité de la caméra d’Abbasi, permet à the Apprentice d’être un très bon et coloré divertissement qui effleure sans vraiment grafigner le 47e Président des EU. Une intéressante petite production sur les « exploits » d’un arriviste et de son ombre. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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