3/5. Le changement de réalisateur n’aura pas affecté l’ambiance glauque que les scénaristes Jeff Pinkner, Scott Rosenberg et Kelly Marcel avaient instauré à la première aventure du célèbre rival de Spider-Man. Bien au contraire !! L’acteur Andy Serkis (avec sa troisième tentative derrière la caméra) et Marcel, maintenant seul au crayon, embrassent entièrement la dualité qu’ont Eddie Brock et le symbiote Venom. Ils se permettent même d’en rajouter une couche, pour le plaisir coupable des fans. Let there be Carnage est en parfaite harmonie avec son prédécesseur : démonstratif sans être souligné ; violent sans être gore ; drôle sans être vulgaire ; rythmé sans être épileptique. Ce n’est certes pas une grande production, mais les artisans savent exactement ce qu’ils veulent donner aux amateurs et gardent les yeux sur le tableau (ou devrais-je écrire « comic » ?!) qui a fait le charme de Venom 1 . Tom Hardy est véritablement en feu et approfondit sa relation avec son hôte, laissant le côté schizophrène, donnant un mariage amour/haine délectable sur grand écran. Son Némésis est moins recherché, mais Cletus Kasady est un personnage que l’acteur Woody Harrelson connait sensiblement bien pour avoir interprété des meurtriers dans le passé (dont son mémorable Mickey Knox dans Natural born killers (O. Stone, 1994)). Des pantoufles qu’il retrouve avec un goût certain !! Il aurait été agréable de voir plus d’une confrontation verbale entre Brock et Kasady, mais cela aurait peut-être alourdit l’ensemble et les studios Sony ont assurément privilégié l’action à l’émotion. Ce qui n’est pas un mal en soi, l’entreprise Marvel s’acquittant de cette tâche avec leurs personnages. Lorsque l’alchimie se fera enfin (restez jusqu’à la fin du générique !), nulle besoin n’auront les prochains scénaristes et réalisateurs d’expliquer en long et en large la contrepartie extraterrestre dérangée de l’homme-araignée. Venom : let there be Carnage est tout ce que le public aimant du #1 voulait, ni plus, ni moins ! Un excellent show de deuxième catégorie. Maintenant, souhaitons plus pour l’inimitable Venom… !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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