2.5/5. Le cinéaste George Miller est un drôle de personnage. Il a un cœur d’enfant, le cerveau d’un génie visuel et cela donne des productions distinctives. Pas toujours des réussites, mais elles ont le mérite d’avoir une évidente signature. 3000 ans… fait partie de la classe du « cœur » à Miller. C’est merveilleusement coloré, filmé, passionné, mais l’histoire est simpliste, prétexte aux effets spéciaux réussis. Miller et la coscénariste Augusta Gore ne cherchent pas à approfondir la relation ambiguë entre le Djinn (Idris Elba) et l’académicienne (Tilda Swinton), se contentant de flirter avec l’éternelle bataille des sexes et l’amour qui pourrait en découler. Non, l’équipe préfère montrer, pas scruter. Personnellement, j’ai trouvé que cela donnait un ensemble quelque peu vide, flamboyant et bien acté (les deux vedettes sont vraiment bonnes ensemble), mais chimérique. C’est dommage, car il y avait vraiment sujet à exploiter cette relation en devenir, tout comme le fait qu’il y avait confrontation entre fantaisie et raison. Malheureusement, tout reste en surface. Une superbe surface (les effets spéciaux, les décors, les costumes, etc, sont à couper le souffle !!!), mais pas très substantielle… Vous voulez vous évader pendant 2h et laisser le quotidien derrière ? Three thousand years of longing est parfait pour vous. C’est une magnifique peinture fantaisiste. George Miller est un grand enfant, pour le meilleur et le moins pire !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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