(Netflix) 4/5 min. C’est un moment de l’histoire moderne américaine que je ne connaissais qu’à cause d’autres productions l’ayant mentionné furtivement. Mais grâce à l’excellent scénariste Aaron Sorkin, j’eus l’impression d’avoir le véritable pouls de l’événement. Il brosse un tableau global, cohérent et informé d’une parodie de justice que sept manifestants ont subi pendant plusieurs mois, suite à la célèbre émeute lors de la convention nationale démocratique de 1968. Des têtes de turc pour donner une leçon à la population, jusqu’au punch final (sûrement connu des historiens, mais pas de moi !!!) Sorkin parvient à alléger le récit grâce à un scénario dosant humour et faits, tout en donnant juste assez de latitude à sa distribution, qui le lui rend bien (Eddie Redmayne, Jeremy Strong, John Carroll Lynch, Mark Rylance, Joseph Gordon-Levitt, Alex Sharp, Frank Langella, Yahya Abdul-Mateen II, Michael Keaton et Sacha Baron Cohen). C’est ce dernier qui m’a le plus surpris. Je le savais bon, mais avec ce personnage de hippie activiste, il est parfait. Du moins, son casting l’est. Il amène une humanité que je ne lui connaissais pas. On est loin de Borat et Bruno, mettons ?!!?! Pour revenir à Sorkin, son deuxième film en tant que réalisateur scelle ce que je pensais de lui avec Molly’s game : Justement, il connait la « game » et prouve qu’il sait manier la plume et l’épée. The Trial of the Chicago 7 est une production qui aurait aisément pu être pamphlétaire d’un message unidirectionnel, mais sa maitrise du dossier (qu’il semble connaitre de long en large) donne une aura de grandeur au genre cinématographique judiciaire. C’est tout de même lui qui a scénarisé Few good men, Charlie Wilson’s war, American president, la série télé the West wing, donc le sujet, il connait et nous l’offre sur un plateau d’argent. Ce n’est peut-être pas une grande année pour le Septième, mais l’excuse ne tient pas du tout ici. À voir ab-so-lu-ment ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
Cinémascope
Comments