3.5/5. Seigneur!! Dès son deuxième film, l’acteur Al Pacino entre dans l’Histoire. Pis son troisième scelle l’avenir (the Godfather). Il y a des acteurs qui l’ont, point, et lui, LUI, il l’a. Il n’a certes pas toujours fait de judicieux choix (Bobby Deerfield, Cruising, City hall, … entre autres !), mais la majorité de ses performances restent mémorables, malgré la pauvreté de certaines productions. C’est un acteur né. Pourquoi Panic in Needle park ? Ben quin, toé chose !! Parce que je ne l’avais jamais vu ET parce que Pacino joue dedans, tsé, franchement ! Et quelle performance ! Il permet même à sa collègue d’avoir l’air, écrivons, correcte (Kitty Winn n’a pas eu de carrière, malgré ses quelques petits efforts. Mais au moins, elle a compris plutôt rapidement. En 1984, elle disparait des écrans radars !) Donc, Panic… est un film sur un couple de drogués (Pacino/Winn) qui vit au jour le jour. Et honnêtement, pour l’époque, le cinéaste Jerry Schatzberg (Scarecrow ; Seduction of Joe Tynan) est assez explicite dans la démonstration des habitudes de vie de cette classe sociale. Son approche est quasi-documentaire, sa caméra ne fait pas de flafla. Elle montre, souvent en gros plan et le message est on ne peut plus clair : voilà la déchéance que la drogue crée. Cette production est un prélude à tout ce qui s’est fait sur le sujet pour en arriver à Requiem for a dream (D. Aronofsky. 2000). Il y a encore un certain décorum, une théâtralité dans la façon d’amener le sujet, mais Schatzberg est avant tout attentionné à sa distribution (dont les inconnus Raul Julia et Paul Sorvino) et fait confiance aux textes de Joan Didion et John Gregory Dunne (d’après le livre de James Mills) pour tenter de convaincre les spectateurs qu’ils regardent LA réalité d’une couche de la société. C’est vrai ! C’est un petit film obscur, sans grand intérêt de nos jours, car on en a vu d’autres. Mais dans le contexte de l’époque, j’avoue que c’était poignant. De la même trempe que Midnight cowboy (sorti deux ans plus tôt)!!! Pas un film estival léger, ni un blockbuster vide. Juste un bon drame. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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