2.5/5. Le potentiel de cette histoire réside dans ses personnages, car on en connait déjà son issu (style « le Titanic, ben y coule » ou « les rebelles qui trouvent les plans de l’Étoile noire, ben, y crèvent ! » Pis « Dracula, ben, y traverse » !!) Donc, les scénaristes Bragi F. Schut et Zak Olkewicz ont imaginé le sinistre voyage d’après le fameux chapitre du voyage maudit dans l’iconique roman de Bram Stoker pour en extirper le plus d’informations possible. Ben, j’vous garantis qu’ils ont travaillé fort, car le « chapitre » fait max sept pages (J’sais. J’viens de l’relire !) et, pour le besoin du film, ont modifié quelques détails. Personnellement, l’ajout de trois personnages inexistants à l’aventure (soit un docteur noir, le petit-fils du capitaine et une habitante roumaine) ne m’ont guère dérangé. C’est strictement pour les besoins d’une tension dramatique et être politiquement correct en intégrant d’autres couches sociales. Les textes sont bien et la distribution très bonne malgré la légèreté de leurs rôles. Non, le véritable problème est que le réalisateur norvégien André Ovredal (que j’adore pour Troll hunter, Scary stories to tell in the dark et surtout the Autopsy of Jane Doe) n’a pas su instaurer la claustrophobie que le Demeter transpire. Les décors sont beaux, la lumière (de Tom Stern) donne une très bonne ambiance, mais le montage d’Ovredal manque de concision, sans parler de ses choix de plans de caméra !?! On sent l’hommage au Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau (sûrement une des meilleures adaptations du roman, même si on sait tous qu’il n’a jamais eu les droits pour le tourner…), mais the Last voyage of the Demeter peine à flotter dans son sillage. Ovredal et son équipage ont tenté la traversée, mais c’est lui, le capitaine, qui ultimement a coulé l’équipe technique. Une rencontre au sommet qui n’a pas eu de feu de St-Elme !!! Bien dommage… Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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