La vague de cinéastes québécois déferlant sur Hollywood continue son p’tit bonhomme de chemin… Ou est-ce Hollywood qui tente d’en créer une (après la vague mexicaine) ??!! Le dernier en liste est Kim Nguyen, le réalisateur de Rebelle, une production mise en nomination au meilleur film étranger en 2012. Personnellement, des artistes d’ici derrière la caméra ayant tenté leur chance de l’autre côté de la frontière, Nguyen est celui qui vient moins me chercher, ses films étant, écrivons, assez « artistiques ». Je lui accorde que cela en fait sa signature particulière, mais son univers m’indiffère, voire m’irrite quelque peu. Ses récits sont « trop deuxième degré » et il aime faire la morale. Techniquement, Nguyen est impeccable et il le prouve avec panache avec the Hummingbird project (mais j’imagine qu’avec un budget substantiel, tout le monde peut arriver à ses fins… !??! En tout cas, donnons la chance au coureur…) Son dernier bébé est étoffé, imaginatif et crédible. Deux cousins (Jesse Eisenberg et Alexander Skarsgard, tous deux excellents) veulent gagner la course en microsecondes dans le monde de la bourse, mais c’est sans compter les embuches financières, familiales, compétitives, etc… En fait, ce qui manque au film est du cœur, de l’émotion. Ce n’est pas en montrant la maladie, la jalousie ou l’humiliation qu’on peut sentir ces émotions. On assiste ici à une opération chirurgicale rondement menée, mais qui n’implique que les principaux concernés, pas le public. The Hummingbird project est intelligent et froid. 3/5 max. par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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