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Cinémascope

THE GUILTY/SANS APPEL


3/5 min. (Netflix). N’ayant pas vu la source danoise dont le film d’Antoine Fuqua s’est inspiré, j’admets que ma première impression est bonne, en grande partie grâce à la solide interprétation de Jake Gyllenhaal en policier répartiteur tentant d’aider une femme kidnappée. L’économie de moyens (l’histoire ne tourne qu’autour du policier et des voix interagissant avec lui) nous permet d’apprécier la qualité du jeu de l’acteur. Il a le film sur ses épaules et il ne flanche pas. D’ailleurs, le scénariste-adaptateur Nic Pizzolatto a sensiblement bien cerné le personnage et lui a donné de la chair autour de l’os, que Gyllenhaal manipule avec intelligence. Le réalisateur Fuqua se fait plus effacé, lui qui nous a habitué par le passé à des productions plus enlevées (Training day ; Shooter ; Equalizer ; Olympus has fallen), ce qui sied parfaitement au déroulement du récit. Evidemment, si on s’attarde plus parcimonieusement aux détails de l’histoire, certaines « twists » font arrangées avec le gars des vues, mais c’est justement une « vue » et l’ensemble divertit. The Guilty est bon, j’imagine que sa consœur européenne doit être excellente, si les « Americans » s’y sont intéressés ?! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net

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