3/5 min. Étrange est le mot qui me vient à l’esprit en premier. Celui-là et « intéressant » (qui est un synonyme politiquement correct, hahaha !) Le film de David Lowery, un artiste plus qu’un cinéaste (et c’est positif ici. Voyez l’excellent a Ghost story, la relecture de Pete’s dragon ou le très bon the Old man & the gun), jongle habilement avec le culte de la légende de la Table ronde, le fantaisiste, le concret et la psychologie. Honnêtement, et c’est tout en son honneur, regarder the Green knight m’a rappelé ma première expérience d’Excalibur (J. Boorman. 1981). Ça se voudrait crédible et réaliste, mais avec une touche de magie et d’invraisemblance. Nous suivons donc le parcours du jeune chevalier Gawain (Dev Patel), de ses lubies amoureuses jusqu’à la sagesse, en passant par le déni et l’illumination. Le parcours 101 de tout héros qui se respecte, sans jamais tomber dans la démagogie ou la surenchère. Ledit Chevalier vert est juge, jury et bourreau. Ayant fait mes recherches par la suite (car je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam ce conte de la Table ronde), Lowery s’est largement inspiré du poème originel et lui a insufflé le caractère nécessaire pour que l’apprenti Gawain passe d’ado freluquet à sage héritier du trône. Comme toute bonne quête, ce n’est pas le but à atteindre qui importe, mais comment y parvenir et le cinéaste fait en sorte que son héros mange son pain noir. Il y a certes quelques longueurs (dont la pause au château avec le Seigneur et son épouse, respectivement joués par Joel Edgerton et Alicia Vikander), mais la production en soi ne respire pas le rythme. Ça se veut volontairement lent, introspectif et quasi-psychique. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié, car différent. Mais je sais pertinemment qu’il paraitra extraterrestre pour une plus jeune clientèle s’abreuvant aux plateformes et autres applications cellulaires. The Green knight est plus qu’appréciable !! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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