3/5. La cinéaste Julie Taymor est une artiste. Ses productions sont beaucoup plus esthétiques, créatives que narratives. Cela a du bon, mais ça dépend du sujet ! Avec Frida, Across the universe et, à la limite, the Tempest, elle a peinturé l’image et fait chanté les mots. Malheureusement, je ne crois pas que la célèbre activiste féministe Gloria Steinem s’apprêtait à sa signature. Il y a certes de beaux passages lyriques, mais j’aime mes biographies plus, écrivons, terre-à-terre. C’est une opinion toute personnelle, car le film en soi est très bien, quoiqu’un peu décousu et incohérent. Le montage de Taymor fait passer son héroïne par quatre phases de son existence (enfance, adolescence, jeune adulte et « présent »), mais souvent, cela n’amène guère d’eau au moulin, sinon de beaux tableaux. On comprend le cheminement du personnage, son évolution jusqu’à la femme qu’elle est devenue, mais seulement par pure déduction, car certains flashbacks sont, euh ?! inconséquents avec le déroulement de l’histoire. J’ai aussi trouvé que Julianne Moore était sous-utilisée, ne servant surtout que de gros nom pour attiser le public. Elle est bonne (Ne l’est-elle toujours, vous direz ?!), mais bon… De plus, une petite concision dans le montage aurait parmi un meilleur rythme à l’ensemble. 2h19m, ça finit par être long quand le cerveau est continuellement sollicité. The Glorias est une belle production qui a le mérite de mettre à l’avant-plan une grande dame méconnue, mais l’approche n’est pas toujours adéquate. Correct ! Par François Gauthier cienmascope@deltar.net N.B. : Ne peut être vu que sur Prime.
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