3.5/5. Avec les années, j’ai appris à aimer le cinéaste texan Wes Anderson. Il est vrai qu’il tourne des productions plutôt artistiques, avec une aura quelque peu cinéphile hautaine. Mais si on va au-delà de l’esthétisme graphique et des textes souvent décalés, l’ensemble de son œuvre est une ode au Septième et, par la bande, il s’amuse comme un enfant dans un carré de sable. Anderson est intelligent, on le voit et l’entend de ses films. Mais il a aussi ce petit côté cachotier, espiègle et chaque nouvelle production est un plaisir coupable. Le simple fait de voir autant d’acteurs de renom s’adonner au jeu démontre qu’il est capable de convaincre une certaine intelligentsia et, de ce fait, intéresser le spectateur curieux. Son dernier bébé est un pamphlet amoureux d’un journal fictif français des années ’50-’60, où Anderson tourne des sections du média papier (sports, arts, politiques, …). Il n’y a pas de réelle histoire, seulement des historiettes à l’humour mi-noir, mi-absurde et à la distribution enjouée (Benicio Del Toro, Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Léa Seydoux, Adrian Brody, Frances McDormand, Jeffrey Wright, Mathieu Amalric, Owen Wilson, Bob Balaban, Henry Winkler, Christoph Waltz, Cécile de France, Guillaume Gallienne, Hippolyte Girardot, Liev Schreiber, Willem Dafoe, Edward Norton, Saoirse Ronan, Elisabeth Moss, Griffin Dunne, Fisher Stevens, Jason Schwartzman, Anjelica Huston et Bill Murray (dont c’est la 9e collaboration avec le cinéaste). Ça fait beaucoup de faces souriantes à contempler performer). Si vous avez vu Moonrise kingdom, the Grand Budapest hotel, Royal Tenenbaums ou Fantastic Mr. Fox et n’avez pas aimé, croyez-moi, vous n’aimerez pas plus the French dispatch. Wes Anderson a une signature particulière et il la maitrise avec doigté. J’admets que sa dernière production fait plus « gang du Plateau », mais cela reste délicieux à voir et écouter. Et je ne suis même pas vendu… !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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