3/5 max. J’ai eu ma phase adulatoire « spielbergienne », celle où un préadolescent est comme une éponge et absorbe tout. Cette phase coïncidait avec celle ou le « golden boy » du Septième semblait ne pas c**er de m**de (E.T. ; la série Indiana Jones ; Empire of the sun ; Color purple ; Hook ; Jurassic park). Même que le premier livre que je me suis acheté, qui n’était pas une BD, était une biographie du réalisateur. Tsé, quand t’es impressionnable… ?! À cette lecture, je donne l’impression de dénigrer l’artiste, mais loin de moi cette idée. Steven Spielberg est un excellent réalisateur, un technicien hors pair et un fabuleux raconteur. Seulement, j’ai personnellement raffiné mes goûts. J’aime encore ce qu’il fait, mais j’apprécie plus une production ayant une bonne balance contenu/contenant, une expérience plus substantielle, disons ! Les films du cinéaste sont, comment dirais-je, simples, très accessibles, aisément compréhensibles. Il nous prend par la main, nous fait faire un beau tour de manège et nous laisse là où il veut nous laisser. Ce n’est pas un défaut, loin de là, car avec ce type de modus operandi, il parvient à rejoindre une trèèèèès grande clientèle (dont je ne fais plus vraiment partie.) Je ne suis plus le petit adolescent impressionnable (J’suis devenu un vieux grognon cynique, hahahaha !!!) Sans farce, Spielberg fait de bons films, juste pas très étoffés scénaristiquement. Avec the Fabelmans, il reprend la plume, une plume qu’il n’a pas prise depuis 2001 (A.I.) et signe son œuvre la plus personnelle, soit une revisite de son enfance qui changera le futur du cinéma contemporain (Bon, j’exagère un peu, mais…) C’est une ode à sa famille et au cinéma. C’est beau et c’est bien. La distribution est excellente (Paul Dano et Michelle Williams en parents aimants sont parfaits, tout comme Judd Hirsch en « mononcle » excentrique). L’histoire est juste assez bien dosée pour permettre au spectateur une implication émotionnelle personnelle et Spielberg nous amène une fois de plus au pays des songes éveillés. Gagnera-t-il aux prochains Academy awards ? Honnêtement, c’est le genre de productions que les académiciens aiment : polie, léchée et un peu narcissique. Mais personnellement, c’est justement ses défauts. Mais bon, en soi, the Fabelmans est une belle histoire accessible…. Qui n’a pas réussi à me rejoindre émotivement. C’est gentil, sans plus ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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