3/5. Ces films, adapté d’une série-télé de deuxième zone des années ’80, sont, pour le cinéma, comme le bon vin : ils murissent bien. La première mouture (de 2014) partait sur les chapeaux de roue. Puis, en 2018, s’est quelque peu adoucit. Et maintenant, avec le troisième cru, montre des signes de sagesse. Evidemment, on parle ici d’un produit de consommation à forte dose testostéronée, mais le public féminin y trouvera un peu de quoi se sustenter, car le héros principal s’assagit (dans la mesure où il ne fait pas que trucider des vilains pas beaux !!). Il trouve une certaine paix de l’esprit (une fois le ménage fait, tsé veut dire ?!) avec la populace locale. Denzel Washington retrouve Robert McCall en mission en terre sicilienne, prétexte à son pote réalisateur Antoine Fuqua pour des paysages bucoliques, des décors enchanteurs et des villageois chaleureux. La parfaite carte postale, quoi ! L’histoire et le scénario (de Richard Wenk, toujours aux commandes depuis le premier) manque un peu de cohérence et la principale ellipse (concernant le « big » punch) fait assez théâtrale. Mais bon, mis à part ce détail, le troisième opus du Justicier est agréable aux tripes et à l’esprit, car le personnage est bien construit (si on fait fi qu’il a des airs de psychopathe par moments…) Maintenant qu’il est sorti de sa banlieue bostonienne et qu’il nettoie les rues italiennes de sa mafia, quelle sera le prochain objectif du héros ? Le cartel colombien ?! Le racisme en Afrique ? Souhaitons simplement que le trio d’artistes Fuqua/Washinton/Wenk garde le cap de la mission solo anonyme, le Septième ayant eu son lot de Rambo, de Gerard Butler et de Chuck Norris. J’écris ça de même… !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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