top of page
Rechercher

THE BRUTALIST/LE BRUTALISTE

  • Cinémascope
  • 8 avr.
  • 2 min de lecture

3.5/5. Ouf ! Je tiens à vous avertir qu’il faut avoir beaucoup de volonté pour passer au travers de 216 minutes (3h36m) sur la vie d’un architecte fictif et de ses tribulations post-Deuxième Guerre Mondiale dans son nouveau pays d’adoption, les Etats-Unis d’Amérique. Tous les éléments sont de première qualité, rien à redire là-dessus, mais personnellement, j’ai trouvé cela quelque peu froid. Sûrement le but recherché, vu que l’architecture en question fait dans le mode « brutal », une période où les bâtiments étaient à la fois austères, « carré », géométriquement et artistiquement réfléchis.

En fait, il y a un détail en particulier qui m’a dérangé du film de Brady Corbet : son choix musical. Pas la composition de Daniel Blumberg (gagnant de l’Oscar de la meilleure musique). Non, plutôt les pièces qui sont supposées agrémenter/soulever certains moments. Plusieurs morceaux juraient avec la situation. Vous connaissez comme moi la méthode contradictoire, celle d’une chanson paradoxalement opposée au moment présenté (style « It’s a wonderful world » pendant un acte de guerre). Eh bien, dans the Brutalist, je n’ai pas réellement compris les motivations de Corbet autre que de dynamiser le film pour garder attentif l’auditoire. Bah ! C’est un détail et outre ce bémol, j’ai apprécié l’expérience, SURTOUT grâce à l’investissement de l’acteur Adrien Brody.

Il revient de loin, celui-là ! Depuis son Oscar en 2002, on ne peut pas vraiment dire qu’il a brillé au grand écran (sinon dans les productions de Wes Anderson) et je crois qu’il savait qu’il avait UNE chance de revenir avec ce rôle. Il y a mis beaucoup du sien et ça transpire la vérité. La séquence de retrouvailles avec son cousin (Alessandro Nivola) à la gare en prologue est émouvante (entre autres). Un Oscar grandement mérité. Juste pour sa performance, the Brutalist se doit d’être vu. Mais je tiens à répéter, c’est linéaire et morne, malgré les efforts de Corbet et sa coscénariste Mona Fastvold de juxtaposer l’inclusion et l’acceptation d’un réfugié étranger à la froideur de son travail architectural. Profond, mais quelque peu didactique. Brady Corbet est encore jeune, la subtilité finira par poindre, on la sent déjà !! Il maitrise d’ailleurs très bien la caméra. De très bons plans-séquence inutiles au déroulement du récit, mais maitrisés. Il cherche encore sa signature, c’est « cute » ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net


 
 
 

Comments


bottom of page