4/5. “I’m not worthy, I’m not worthy!” Juste penser à écrire sur la production tant attendue, j’me sens tout petit. Mais comment, diable, fait Christopher Nolan pour être EN-CO-RE capable de nous surprendre après plus de vingt ans et onze productions (Une moyenne d’un film aux deux ans, ouais !) ?! C’est un cinéaste à part. Je sais que je l’ai maintes fois écrit dans mes précédentes critiques, mais tout de même, il se passe quelque chose, non ?!
Il y a toutefois une récurrence dans ses œuvres : sa fascination avec le temps et l’espace. Nolan adore jouer avec ces rhétoriques, tout en gardant le cap du divertissement, car, et c’est tout en son honneur, il croit en l’intelligence du spectateur. Ses productions n’ont rien, mais RIEN de simples et Tenet, son p’tit dernier, en est un autre parfait exemple.
Comment décrire le synopsis sans vendre de mèches ? Écrivons seulement qu’un agent (John David Washington) doit arrêter un marchand d’armes (Kenneth Branagh) avant que celui-ci ne fasse, euh ? Ne Fasse quelque chose d’horrible. Mouais, bon ! C’pas vendeur, j’admets ! Mais connaissant le cinéaste, vous savez qu’il y plus que 2-3 petites embrouilles dans le déroulement du récit. Donc, Nolan, qui scénarise seul (son frère Jonathan étant occupé sur la série-télé Westworld) manigance des entourloupettes intellectuelles superbement chorégraphiées pour nous mener en bateau. J’écrirai seulement que Tenet est une MÉ-CHAN-TE roue qui tourne en rond, faisant passer Back to the future et Terminator pour des enfantillages de garderie (Et ça me fait mal de l’écrire, étant un fan invétéré de Marty & Doc Brown !!) Mais il ne joue pas dans le même registre, donc pas de faute ! Avec Tenet, on est ailleurs ! Le Temps est l’allié ET l’ennemi. On avance pour mieux reculer. Littéralement !!!
J’vais être franc, mis à part le fait que j’avais juste hâte d’aller ENFIN au cinéma (après l’**tie de confinement pis les masques de m**de pis toute !), j’étais sur le bout de mon siège la grande majorité du temps (Eh oui ! Toujours lui. Le Temps est roi et maitre). Mon ‘tit cerveau bouillonnait et c’est tout à l’honneur de Nolan. J’adore être défié et avec Tenet, je fus servi. C’est le genre d’expérience qui résonne encore des jours après. Je comprends que les derniers évènements mondiaux (la cochonnerie que je ne veux plus nommer !) jouent en la faveur de la production. Le fait que l’univers du cinéma fut mis en quarantaine aide à monter d’un cran l’intérêt et l’indulgence du spectateur amateur, mais avec Tenet, Nolan n’a pas fait exprès de bâcler le produit. Sa fierté et son intelligence transpirent l’œuvre. Ce que j’apprécie par-dessus tout de l’homme est qu’il sait rallier divertissement grand public (les séquences d’action, alimentées par l’excellente musique de Ludwig Göransson, sont top notch. EN-CO-RE !!) et questions existentielles. Certes, ces questions sur l’espace-temps ne sont pas tant approfondies, mais elles sont bien là, à nous, public, d’y répondre. Car Nolan n’a pas la prétention de tout connaitre. Lorsqu’il tourne ce film, il doit s’assurer d’une cohérence nickel et d’un cheminement logique pour garder le spectateur vissé à son siège. Les questions sont lancées au vol…
J’écrirais bien sur la distribution, tous et toutes excellentes (Branagh m’a agréablement surpris !! Non pas que je doutais de lui, mais ici, il est une superbe personnification du mal, au sens cinématographique), mais la véritable étoile est sans contredit Christopher Nolan (Surprise. Ben quin ?!) Il ravive la flamme du Septième et ramène en avant-plan la vague du réalisateur-vedette que Steven Spielberg et Stanley Kubrick ont jadis mené de front (J’aurais bien nommé Martin Scorsese, mais malgré le fait que j’adore l’artiste, ses productions nécessitent souvent de gros noms mis sur le même piédestal que lui ! Alors que les deux susnommés faisaient et font encore les manchettes à eux-seuls !) Christopher Nolan est dans une classe à part, est-ce que je l’ai déjà écrit ? Oui, ?! Ah… Ben c’est vrai pareil !
Nolan for President (Héhé !) Par « Fan »çois Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. : Aller le voir au cinéma. Ça vaut la peine de s’faire chier 5-10 minutes avec les règles de distanciation pis les masques……………………. NOLAN FOR PRESIDENT ! Oups ! Déjà écrit, hihi !
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