3/5. L’an 2022. Le monde moderne dépérit. Les riches sont très riches, les pauvres sont très pauvres. La planète bleue n’est plus bleue, mais grise, terne, agonisante. C’est chacun pour soi et ton prochain te le rendra, tiens-le-toi pour dit ! On est maintenant à deux ans de l’époque dépeinte dans Soleil vert et beaucoup de détails du film sont prophétiques (Le roman d’Harry Harrison touche à des points névralgiques de la société occidentale, que le scénariste Stanley R. Greenberg ne parvient que partiellement à élaborer. De plus, il n’a pas une plume très naturelle, les dialogues sonnant grossièrement didactiques ! Mais la majorité des idées présentées sont excellentes, il ne faut que faire fi des textes !) Mais en 1973, ç’a eu son petit effet sur la masse… Pendant un temps (Voyez le résultat aujourd’hui………… !!!) Alors, Soleil vert est culte ?! J’admets que l’idée de base est pertinente et que visuellement, certaines séquences sont frappantes. La distribution est intense (Charlton Heston était sur la pente descendante de sa célébrité, mais avait encore la touche magique qui a fait sa renommée dans les années ’50. Un jeu figé, mais adéquat pour l’époque. Puis, c’était la dernière apparition du légendaire Edward G. Robinson. Il est mort deux semaines après la fin du tournage et n’a pu voir le résultat final. Il eut d’ailleurs un oscar posthume pour l’ensemble de son œuvre. Son premier trophée, qu’il n’a finalement jamais eu. Triste !) Si j’ai revisionné le film de Richard Fleischer (20,000 leagues under the sea ; Fantastic voyage ; Boston strangler ; Tora ! Tora ! Tora !; Mr. Majestyk), c’est parce que je n’avais que le vague souvenir de l’épilogue coup de poing. Je ne me rappelais plus du « pourquoi et comment » et pour être franc, c’est quelque peu minimaliste, aléatoire et insuffisant (Je le critique en tant que spectateur de 2020 !!!) J’ai même trouvé un peu trop de ressemblances artistiques avec un autre succès à Heston, la Planète des singes (1968). La Metro Goldwyn Mayer surfait sur la vague environnementaliste, sans grand effort. Ce n’est d’ailleurs pas le meilleur travail du cinéaste Richard Fleischer, ayant habitué le public à plus grandiloquent. On sent l’effet « futur réaliste » (surtout avec les décors), mais j’ai trouvé le réalisateur effacé. Par contre, peut-être se sentait-il investi d’un sentiment intimement fataliste?! Malgré tout cela, vous ne devriez pas vous empêcher de revoir ce classique, seulement soyez prêt à la vision futuriste des années ’70 !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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