2.5/5. L’atmosphère américaine ne sied pas très bien au cinéaste chinois John Woo et ce n’est pas faute d’essayer. Pourtant, sa signature si particulière, où ralentis, colombes, montage frénétique et musique appuyée, donne vraiment dans la définition primaire du Septième. On assiste à de l’art. De la fiction complètement assumée. Avec Silent night, Woo pousse l’audace encore plus loin en réduisant son protagoniste principal au silence, suite à une tentative de meurtre. Mais cette histoire de vengeance personnelle (Après le décès de leur fils à cause d’une fusillade de gangs de rue, un père (correct Joel Kinnaman) prend les choses en main) n’a franchement rien à offrir outre le mutisme des personnages. C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus ennuyé du film. Que le héros soit muet, soit, mais que tout son entourage soit monosyllabique, là, le bouchon est poussé un peu trop profond. N’empêche que le cinéaste n’a pas perdu sa touche magique visuellement (Ça manquait de colombes, par exemple !!) et après une première partie qui s’étire un peu, l’action nous réveille jusqu’à la finale prévisible. Honnêtement, si ce n’était du puritanisme des Américains, John Woo devrait retourner en Chine, tourner ses productions là-bas et nous les « shipper » ici. Ne sommes-nous pas à l’ère de la mondialisation ? Les productions chinoises du réalisateur sont nettement plus relevées et divertissantes que celles tournées en sol « american » (Seule Face/off avait du chien !!!) Quant à Silent night, elle ne parviendra même pas à se glisser dans la catégorie des films de Noël extrême. C’est une simple curiosité vite oubliée. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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