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Cinémascope

SHE SAID/ELLE A DIT


3/5. Franchement pas un mauvais film, mais je n’ai pas pu m’empêcher de voir qu’il fut tourné sous le même modèle qu’un classique du genre, All the president’s men (A.J. Pakula. 1976). Ce n’est évidemment pas un défaut, car la réalisatrice allemande Maria Schrader s’en sert pour mener à bien un sujet chaud dans le merveilleux monde d’Hollywood, soit le dossier Harvey Weinstein et ses mains baladeuses (et plus si nécessaire. Gros dégueu… !!! ‘Scusez !) Le scénario de Rebecca Lenkiewicz (basé sur l’article du New York Times et le livre She said, des journalistes Jodi Kantor et Megan Twohey) montre le travail des enquêteuses qui mena à la formation du @metoo (entre autres), mais surtout à dévoiler les coulisses sombres du Septième (Weinstein n’est qu’un parmi tant d’autres). La linéarité de la réalisation permet une meilleure introspection dans le monde du journalisme d’enquête et donne toute latitude au jeu de ses vedettes principales. Les actrices Zoe Kazan et Carey Mulligan donnent d’excellentes performances des deux journalistes et l’histoire de Lenkiewicz montre la facette personnelle des personnages, ce qui donne une meilleure profondeur aux rôles et de bons outils aux actrices. She said ne passera pas à l’histoire, mais est une production bien menée et nécessaire. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net

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