3/5 (Netflix). Un bon film biographique sur un homme oublié qui marqua l’histoire américaine. La fameuse marche de la liberté pour les droits civiques en 1963 a marqué l’imaginaire, a ouvert des esprits et a mis certaines personnes influentes sur un piédestal, sauf une. Et c’est là que le film marque des points, en s’attardant sur l’architecte, en montrant ses qualités et ses défauts, mais ne prenant pas de parti pris. Bayard Rustin était obstiné, intelligent, émotif, frondeur, aimant, amant (etc), le scénario de Dustin Lance Black et Julian Breece le présentant tel quel (J’imagine, vu qu’il fut plutôt effacé de la vie publique par et pour ses convictions). Mais les textes pour l’ensemble de l’œuvre manquent de finition, montrant des démarches épisodiques et restant en surface. Le film prend du galon grâce à la performance de sa vedette principale, Colman Domingo. Il habite son rôle et nuance, malgré la forte nature du personnage, des émotions qui auraient aisément pu devenir caricaturales, mais Rustin le film manque d’humanité. Ça ressemble plus à un exposé oral et visuel qui présente des faits. Ça mérite d’être vu pour le pan historique qu’est devenue la « marche » et pour le jeu de Domingo. En gros, j’ai apprécié le moment, mais ne fut pas sustenté. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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