3.5/5. Le simple fait que l’iconoclaste cinéaste grec Yorgos Lanthimos soit parvenu à mettre en nomination et à faire gagner un film de fesses aux derniers oscars est un exploit en soi. Maintenant, qu’il l’est fait avec autant d’intelligence et de subversivité est du crémage sur le gâteau. Cette fable moderne d’une créature mêlant Frankenstein et Dracula qui ira découvrir le monde et faire sa propre identité est une ode explicite au féminisme et aux conventions bornées d’une société repliée sur elle-même. Poor things est une magnifique claque dans la figure et saura en déstabiliser plus d’un. L’histoire (de l’auteur Alastair Gray et adapté par Tony McNamara) attaque tout, de la religion au sexe en passant par les conventions sociétales, la politique et la philosophie. Rien n’échappe aux mots incisifs et souvent humoristiques du scénariste. Mais ces mots n’auraient pas toute cette portée si ce n’était de sa vedette principale et Emma Stone est EN FEU !!!! L’évolution psychologique de son personnage se fait avec assurance, bonhomie et vivacité (sans oublier son audace visuelle. En tout cas…. Voyez, vous comprendrez !) Quant à Yorgos Lanthimos, je me plais à dire qu’il est le Terry Gilliam du XXIe siècle. Il a appris des meilleurs et a su palper le pouls du monde d’aujourd’hui. Si vous ne comprenez pas les messages qu’il lance avec ses productions, vous êtes plus obtus qu’un sénateur magouilleur centenaire !!!! Il les tourne pour que les cerveaux devenus de plus en plus mous par l’envahissante technologie les comprennent. Du bonbon ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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