3/5. L’approche du réalisateur Clark Johnson et des scénaristes Garfield Lindsay-Miller et Hilary Pryor est très rudimentaire, académique et simpliste, mais grâce à la distribution, menée par le vétéran Christopher Walken, j’ai apprécié cette histoire tirée d’un fait vécu sur un fermier canadien se battant contre une multinationale pour ses récoltes vers la fin des années ’90. Ce n’est pas un bon film, mais les acteurs élèvent les textes de Lindsay-Miller/Pryor au-delà du conformisme et donnent chair à des hommes et des femmes vivant sur la terre ferme. Walken est su-per-be, dans la mesure où il incarne un fermier intègre, proche de ses valeurs et ne voulant pas plus que ce que la nature lui donne. Avec les années, l’acteur a souvent perdu ses repères et a joué la carte du maniérisme qu’il a lui-même instauré dans les années ’70. Ici, il est un fermier. Ce n’est pas la performance du siècle, mais l’acteur amène ce petit je-ne-sais-quoi qui rend le rôle attachant et crédible (N’oublions pas que Percy Schmeiser a vraiment existé. Mais c’est du cinéma, bébé, et Walken est en grande forme !) Je ne suis pas chauvin, mais il est tout de même plaisant de constater qu’il n’y a pas juste le Québec qui réussisse à nous mettre sur la mappe monde du Septième. Ben quoi ??!! Nommez-moi des productions canadiennes qui se sont illustrées sur le marché international ? Je peux en nommer quelques-unes et la majorité sont de Cronenberg et Egoyan !!!! En tout cas, ce n’est pas un concours de popularité et Percy ne gagnerait pas le trophée, mais ce petit drame respire l’honnêteté et ça fait du bien de ne pas être prit pour ne valise de temps en temps !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
Cinémascope
Comments