2.5/5 (Netflix). Le film du cinéaste britannique David Yates (qui sort, pour une rare fois, du giron de la romancière J.K. Rowling) n’est pas mauvais, ni inintéressant, seulement assez générique. Ce genre de production typiquement pamphlétaire est toujours le bienvenu, car tout message pour le prolétariat contre les multinationales est un bon message, surtout lorsqu’il est tiré de fait divers. Malheureusement, dans le cas de Pain hustlers, l’exécution est chimérique et le scénario de Wells Tower tourne beaucoup de coins ronds pour le bien des petites gens, certes, mais idéalement, les faits et la vérité devraient primer sur le sensationnalisme et ce n’est guère le cas ici. Tout est appuyé, souligné, régurgité pour toucher la masse et personnellement, je trouve cela un peu intellectuellement insultant. Sinon, la distribution s’en sort bien avec le peu de contenu que leurs rôles transpirent. Nous savons déjà qu’Emily Blunt est une très bonne actrice (elle le démontre encore ici), mais même son talent n’est pas parvenu à me garder attentif au déroulement de sa fulgurante montée et de sa descente aux Enfers. Pourquoi ? Tout simplement parce que son personnage est un archétype de Jeanne d’Arc et que dans le cas présent, il manque cruellement de chair autour de l’os. En gros, c’est Erin Brockovich sur la Ritalin dans le merveilleux monde du Dallas buyers club, voyez le genre ?! Léger, « cute », mais très léger. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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