3.5/5 (Netflix). Je considère le scénariste Charlie Kaufman comme le Woody Allen du genre fantastico-fantaisiste. J’écrirais même qu’il est plus névrosé et existentialiste que lui ! Et il manque au cinéma. Quand je vis qu’il avait pondu d’une nouvelle œuvre (une adaptation d’un livre pour enfants de l’auteure Emma Yarlett), je ne fis ni une, ni deux et sautai sur l’occasion de retrouver l’artiste derrière Adaptation, Eternal sunshine of the spotless mind, Anomalisa, Synecdoche NY et Being John Malkovich et je ne fus pas du tout déçu. Je jalouse presque la verve qu’il a, cette facilité à décortiquer la psyché humaine et de doser le tout de sa signature humoristique finement satirique, c’est de la musique à mes oreilles. Mais qu’il le fasse pour les enfants ?! Hahahaha !!! Je vous l’écris, ya une couple de jeunes qui vont y perdre leur latin, hahahaha !!! Orion and the dark nous présente une peur universelle, le noir, par l’entremise d’un jeune garçon plutôt complexé qui fera lentement, mais sûrement face à sa peur matérialisée lors d’une nuit mouvementée. C’est intelligent, bien amené, rythmé, visuellement attrayant (de Dreamworks animation). C’est Charlie Kaufman a sa plus simple expression. Une gentille et insidieuse introduction à son univers. J’admets que c’est loin des réconfortants standards familiaux, mais c’est pour cela que j’ai encore plus aimé Orion and the dark. Ils n’ont pas eu peur et ont cru en l’intelligence de la jeune clientèle. Le contenant est certes conventionnel et animé, mais le contenu est à des années lumières de ce que ce genre de productions animées nous offre. Pour ma part, ce fut de délicieuses retrouvailles avec l’artiste. Orion and the dark est pour grands et peut-être petits, hahahaha !!!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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