3.5/5 (Netflix). OoOOuuuUHhh!!! Le style de films de guerre que j’aime tout particulièrement : méthodique, concis, informatif, quasi-documentaire. Le cinéaste britannique John Madden (Proof ; the Debt ; the Best exotic Marigold hotel; Shakespeare in love….. YyYyIiiiSSsSHHh!!!), avec l’aide de la scénariste Michelle Ashford (d’après le livre de Ben Macintyre), s’est attardé à un événement britannique méconnu de la Deuxième Guerre Mondiale : la désinformation d’un débarquement en Grèce de l’armée pour dégager la Sicile d’une invasion allemande. C’est certes quelque peu romancé (un triangle amoureux se forme entre les trois héros), mais si on fait outre de cette fiction (qui allège gentiment le film), Operation mincemeat a de la crédibilité du début à la fin, malgré l’improbable mission d’un cadavre et c’est ce qui rend la production intéresse. La réalité dépasse la fiction. Les Anglais ont « réellement » mis à la mer un corps porteur de fausses informations ? Les Allemands ont vraiment cru au subterfuge ? Le jeune soldat Ian Fleming, auteur de la plus célèbre série d’espionnage que le Septième ai connu (James Bond) a participé aux opérations ? Madden réussit à convaincre sans jamais aller dans la surenchère. Il nous garde sur le plancher des vaches, où une autre guerre, celle derrière les rideaux, bat son plein. Et grâce à une distribution investie (Colin Firth et Matthew Macfadyen mènent le jeu du faux semblant), j’ai cru à l’impossible. Operation mincemeat est loin de 007, mais c’est justement ce qui fait son charme. Un drame de guerre convaincant, quelque peu académique, mais tout de même poignant. Délicieux ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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