2.5/5. Ne vous méprenez pas sur mon compte, mais je vous avouerai que cette tragédie m’a beaucoup plus touché que le World Trade Center. L’attentat du 11 Septembre m’a aussi marqué, mais plus par le geste horrible de gens ayant le même sang que moi que pour la destruction en soi des bâtiments (Ce qui reste tout de même choquant !!!) Mais voir la cathédrale Notre-Dame de Paris brûler le 15 avril 2019, c’était voir l’Histoire partir en fumée. Une Histoire que j’eus heureusement la chance de visiter des années auparavant (et j’peux vous écrire que c’est poignant… En tout cas !!) Il était indéniable, voire impératif de tourner quelque chose sur ce triste événement et que le vénérable et expérimenté cinéaste Jean-Jacques Annaud s’y attaque est un excellent pas vers la réussite…………………………….. Enfin, je croyais !!!!! Annaud a su reconstituer visuellement le déroulement de cette journée fatidique, de la distribution investie à l’évolution de l’incendie et de sa gestion. Il y va même d’images d’archives en « split screen » pour marquer l’imaginaire. Mais son scénario manque cruellement de naturel, de véracité et à vouloir ratisser large le pouvoir qu’a Notre-Dame sur la population mondiale, il a perdu l’essence même du message : ce n’est pas seulement la cathédrale qui s’effrite, mais le cœur de l’Homme, le travail, les efforts et la passion qu’ils y ont mis et Annaud n’a pas donné cette profondeur émotionnelle à son récit. Il a tourné un pamphlet patriotique, avec moult actions de pompiers héroïques (De véritables, mais démunis héros) à la manière américaine. Par moments, je n’ai pu m’empêcher de penser au film d’Oliver Stone sur les deux tours et ça, c’n’est pas bon !!! Notre-Dame brûle se devait d’être tourné, c’est un des rôles premiers du cinéma, garder en images l’Histoire et éduquer les consciences. Ici, seules les images valent la peine qu’on s’attarde à la production. Triste pour plusieurs raisons, dont le passé parti en poussière… !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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