4/5. Cela fait un certain temps que je n’avais vu un BON western. Pour être honnête, le dernier qui me vienne à l’esprit est Unforgiven (de C. Eastwood. 1992) et je peux vous garantir que j’en ai vus. Deuxième collaboration entre le cinéaste Paul Greengrass et l’acteur Tom Hanks (Captain Phillips. 2013), leur approche est la nouvelle tangente hollywoodienne, soit plus terre-à-terre, plus « naturel » (Greengrass est un documentariste de souche et le prouve encore ici). Quant à Hanks, son talent n’est plus à souligner. Il sait amener une humanité et une force tranquille à tous ses rôles et ici, son « liseur de nouvelles », vétéran de la guerre civile américaine, est une nouvelle fois un exemple d’acteur investi. Tiré du roman de Paulette Jiles, on assiste à un cours d’humanité, autant sauvage que transcendant, où un homme tente d’aller au bout de ses convictions, tout en étant apprivoisé par une enfant (Helena Zengel, excellente). Greengrass parvient à naturaliser un événement bon dans un environnement hostile et de cet exploit, en tant que public, on ne peut que sympathiser avec les deux protagonistes principaux. Pourtant, le cinéaste ne surligne pas les efforts de l’un ou l’autre, il montre, tout simplement, la vie rude du far-West que les années d’or d’Hollywood ont embelli (N.B. : Je n’écris pas qu’il n’y a pas eu de classiques, au contraire ! Seulement, qu’à cette époque, c’était plutôt « exagéré » et quasi-mélo, mettons !!! En tout cas…) News of the world est bon. Vraiment! Premier coup de cœur de l’année 2021. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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