3/5 min. Dans cette ère néo-technologique où la recherche identitaire est un des points chauds de notre société occidentale, la jeune réalisatrice anglaise Rose Glass à trouver le ton juste pour montrer une romance lesbienne sous le couvert d’un conflit familial gangréneux. Aidée de la scénariste Weronika Tofilska, Glass creuse la psyché de ses deux anti héroïnes (excellentes Kristen Stewart et Katy O’Brian) et étale leurs tripes sous nos yeux voyeurs et dégoûtés. Elle ne se gêne pas pour montrer, que ce soit leur amour charnel, leur obsession meurtrière ou leur trouble psychologique. Glass joue avec plus ou moins de nuance avec l’émotion de ses personnages (et les nôtres) pour peinturer le plus réalistement possible un amour pur. Mon seul bémol réside dans la finale, très grossièrement et littéralement exagérée, qui détonne de l’ensemble du travail de la cinéaste. J’en comprends la métaphore, mais j’eus cette réflexion que Glass a peut-être un peu trop aimé la série She-Hulk ?! En tout cas… Mais sinon, je vous conseille fortement Love lies bleeding, c’est torride, intelligent, remarquablement bien acté, poignant et sans compromis. Ça, c’est un film qui sait ce qu’il veut être. Chaque génération a sa sulfureuse production (Sex, lies, and videotape ; Ghost ; Mulholland drive ; Fifty shades of Grey (mouais, bon, euh ?!... C’est l’premier qui m’est venu à l’esprit pour la décennie 2010, mais « anyway », on a tous/tes nos préfs dans le genre, hein ?!) et mon point est que Love lies bleeding pourrait être un solide concurrent pour la décennie 2020. N.B. : Pas pour les cœurs sensibles, ni les vierges offensées. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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