Whoa !?! Ça fait des années que je n’ai pas entendu parler de Denys Arcand et lorsqu’il réapparait sur les écrans radars, c’est avec la même vieille critique politico-économico-sociale. Ne vous méprenez pas sur mon compte, j’admire l’homme. Il est un pionnier, de ceux et celles qui ont mis le cinéma québécois sur la mappe internationale ; qui a engendré des petits Denis Villeneuve, Jean-Marc Vallée, Philippe Falardeau (et j’en oublie, désolé !!) Mais entre-temps, le cinéaste s’est un peu embourgeoisé (l’Âge des ténèbres (2007) et le Règne de la beauté (2014)) et a stagné. Je peux accepter de me faire donner une leçon, mais Arcand a cette manie (j’reste poli) d’être lourd, didactique, voire artificiel dans sa manière de la donner. Visionner un Denys Arcand, c’est accepter de voir un cours dicté par sa raison ET son dégoût de la société occidentale contemporaine. Avec la Chute…, je dois admettre qu’il touche à beaucoup de points sensibles, mais l’ensemble sonne faux. Sa vision utopique d’un retour de balancier aurait sûrement fonctionné s’il n’avait pas tant surligné, prenant le spectateur pour des attardés. Ce qui est paradoxal est que son « fanclub » est certainement de la même trempe que lui, donc se tire-t-il une balle dans le pied, car il ne rejoindra sûrement pas une nouvelle clientèle de la sorte ?! Personnellement, je m’attendais à pire, mais son histoire (et beaucoup de ses lignes) font mouche, mais j’n’aime pas qu’on me prenne par la main et qu’on me fasse la leçon… !!!! N.B. : Le documentariste de On est au coton et le Confort et l’indifférence refait surface dans plusieurs séquences. Surtout celles de la soupe populaire. La Chute de l’empire américain est correct (et n’est pas une suite directe au Déclin et aux Invasions. J’écris ça pour m’assurer que vous ne fassiez la même erreur que moi !). 3/5 max. par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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