3/5 min. Deuxième collaboration entre le cinéaste Francis Leclerc et l’auteur Fred Pellerin (après la délicieuse biographie sur Felix Leclerc, Pieds nus dans l’aube. 2017), cette fois, on retrouve l’univers du conteur et sa merveilleuse clique de pittoresques personnages de St-Elie-de-Caxton. Dans cette nouvelle aventure lyrique, la Mort s’invite au grand désarroi du village. Avec l’ajout de la Faucheuse, Leclerc et Pellerin se permettre d’être plus ténébreux dans leurs approches visuelles et textuelles. Pendant que le réalisateur se donne des airs à la Tim Burton, le conteur se psychanalyse en confrontant une des tragédies qu’il a personnellement vécu jeune (la perte d’un être cher), sans jamais être lourd ou mélodramatique. Il le fait avec la verve qu’on lui connait. Il est d’ailleurs amusant de constater que les deux artistes se sont amusés avec le médium en jouant avec le montage, alors que la grand-mère (Michèle Deslauriers) s’oublie dans ses souvenirs d’enfance. De quel côté penche la balance, entre la vérité et la fiction?! Intelligemment souriant ! Honnêtement, j’ai beaucoup apprécié l’Arracheuse de temps, comme j’ai beaucoup aimé Babine et Ésimésac. C’est un univers parallèle dont on voudrait existant, qui vient chercher avant tout le cœur et ensuite l’esprit. À voir et entendre. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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