Le personnage du Joker, créé par Bob Kane, Bill Finger et Jerry Robinson en 1940, est assurément un des vilains les plus reconnus de la pop culture moderne, si pas le #1 ?! Il est donc compréhensible que ce personnage suscite l’intérêt quelle que soit son adaptation (BD, télé, jeux vidéo et cinéma). Avec la production de Todd Phillips (la série Hangover ; Old school ; War dogs), l’histoire imaginée par Scott Silver et le cinéaste donne un nouvel arc originel au rôle (librement inspiré du « comic » the Killing joke d’Alan Moore en 1988). Ils nous présentent un comédien raté, instable émotionnellement, qui sombrera peu à peu dans la folie, sa seule porte de sortie rédemptrice face à une société oppressante et cruelle. Si l’idée n’a rien de révolutionnaire et fut maintes fois vue sur toutes les plateformes médiatiques, il reste que Phillips a tenté de descendre le Joker de son emblématique piédestal pour le ramener sur le plancher des vaches. Et c’est ici que mon opinion diverge de celle de la multitude adulatoire. Je sais que j’aurai l’air d’une vierge offensée, mais je ne comprends pas le buzz ? Pourquoi avoir l’obligation de lui donner un passé, n’est-ce pas justement un des plaisirs que de voir évoluer un personnage mystérieux ? Bon, maintenant devant le fait accompli, le film en soi n’a rien d’extraordinaire. C’est une « autre descente aux Enfers » d’un incompris bien mené par le cinéaste, mais linéaire. Si ce n’était de la performance de l’acteur Joaquim Phoenix qui hypnotise et s’épanouit devant nos yeux mi-émerveillés, mi-choqués, Joker ne serait qu’une tentative anodine de profiter de la manne des superhéros qui sévit depuis maintenant près de quinze ans (dont Christopher Nolan a déjà établi les bases réalistes en 2005). Les studios Warner en avaient grandement besoin, j’écris ça comme ça…………. Je sais que je suis un des rares à ne pas être embarqué dans le « bandwagon » et que je suis en train de toucher une corde sensible. J’écris juste que j’en ai vu d’autres, mettons !!! C’est Phoenix qui tient le film hors de l’eau, voilà ! C’est écrit ! Maintenant, les attaques peuvent commencer. 3/5 max. par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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