Quand j’ai fait mes prédictions aux derniers Academy awards, c’est dans la catégorie « meilleur scénario adapté » que j’eus le plus de difficulté à faire un choix. La compétition était féroce et j’hésitais entre Jojo, Irishman et the Two popes. Je choisis finalement ce dernier. Mais j’écrirai que c’est ici la seule faute pardonnée aux académiciens !! Le film du cinéaste néo-zélandais Taika Waititi (Thor 3 ; Hunt for the wilderpeople; What we do in the shadows) est le nouveau la Vita è bella (de R. Benigni), soit une approche comique d’un sujet lourdement sensible (la Deuxième Guerre Mondiale). Bien entendu, chapeau bas à l’auteure Christine Leunens d’avoir pensé à cette histoire d’un jeune nazi en devenir découvrant que sa mère cache une Juive en ses murs. N’ayant lu le roman, mais faisant confiance à l’Académie, je suppose que Waititi fut respectueux du travail de l’écrivaine. Il n’est pas aisé de rire de cette situation en particulier, mais le réalisateur a su se mettre au niveau de son héros et de montrer les horreurs de la guerre avec tact et sensibilité. D’ailleurs, l’interprétation de Waititi rappelle beaucoup celle de Charlie Chaplin dans le Dictateur (Une coche en dessous, quand même, tsé !!) Je vous conseille fortement Jojo Rabbit, une petite « dramédie » qui saura se faufiler tant au cœur qu’à l’esprit. Du bonbon ! 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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