JAY KELLY

2.5/5 (Netflix). Sacrifice, la tristounette vie des gens riches et célèbres que c’en est triste (Double sens ici). Remarquez, le film de Noah Baumbach n’est pas mauvais, mais autant admirateur soit-il du cinéaste James L. Brooks, le réalisateur de Squid and the whale et While we’re young n’a pas cette authenticité pour recréer une certaine réalité à la Term of endearment ou As good as it gets. Une bonne majorité de l’Humanité d’aujourd’hui est friande et envieuse de ces artistes et, sans vouloir jouer à l’avocat du diable, lesdits artistes sont aussi humains que nous. Maintenant, il y a une manière de déployer leur monde et Baumbach a choisi l’ironie (sa signature), ce que personnellement me sied bien, mais le film en soi n’arrive pas à toucher les tripes. Tout est dans la tête de Baumbach, ce qui est normal quand on connait et aime l’artiste, mais le personnage « Jay Kelly » est tellement déconnecté de notre monde qu’au final (et je vais me répéter), on regarde incrédule une inaccessible vie de gens riche et célèbre. C’est pratiquement du voyeurisme à la « Écho vedette » (Ça existe-tu encore, ce magazine-là ?! « Anyway »…)

Par contre, pour les besoins de ses choix, Baumbach a vu juste en mettant en avant plan George Clooney. J’écrirai même que l’acteur est un bon porte-étendard, une belle carte postale du cinéma d’aujourd’hui. Un homme admiré de ses pairs et du peuple contemplatif. Le James Steward et/ou Gary Cooper de notre ère. Le style d’acteur que les mesdames aiment et que les maris respectent. Quant aux comédiens gravitant autour dans cette « mésaventure », c’est un désolant gaspillage de talent. Adam Sandler (sûrement là à cause de son contrat avec Netflix !?!), Emily Mortimer (coscénariste en plus !), Laura Dern et Greta Gerwig (la femme de Noah dans la vraie vie. AaAaHhH !! C’qu’on ne ferait pas pour l’être aimé…. En tout cas !) ne font que du remplissage d’écran que c’en est presque insultant ! Honnêtement, par moments, j’avais l’impression de regarder un reportage de Entertainment tonight (Ça existe-tu encore, ça aussi ?! Hey ! J’fais dinosaure, là ??!!) et mon cerveau de 2025 n’acceptait pas cette gentillette offrande de télé-réalité !!!

Mais en ces temps de fêtes stressantes à courir les cadeaux, Jay Kelly peut être un bon palliatif pour oublier nos vies le temps d’un instant… Pour ma part, ça n’a « jussssse » pas marché !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net