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INDIANA JONES AND THE DIAL OF DESTINY/INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINÉE


3/5. Plaisir coupable. Aaahhh !!! Nostalgie, quand tu nous tiens !! Mais je pense qu’un plaisir coupable ne devrait pas être trop étiré et le cinquième volet des aventures du célèbre archéologue se pastiche un tout petit peu. Non pas qu’il ne soit plaisant de voir les références, ni de retrouver Harrison Ford, du haut de ses 80 ans, remettre le chapeau, mais il y a crédibilité et il y a probabilité.


Le scénario des frères Butterworth (aidé de l’excellent scénariste David Koepp et du chevronné cinéaste James Mangold) a le mérite de rendre hommage aux précédentes aventures avec une histoire plus « terre-à-terre » (dans la mesure où Indiana Jones a trouvé l’Arche, les pierres de Vishnu et le Graal par le passé, tsé !) et l’idée d’une invention du grand mathématicien grec Archimède permettant de voyager dans le temps est délicieusement appropriée. Ce qui m’a chicoté est la crédibilité de l’action amenant notre héros (et sa filleule, jouée par Phoebe Waller-Bridge) vers la fameuse découverte. Ça me fait drôle de l’écrire, mais trop, c’est comme pas assez et Indy brasse pas mal pour un octogénaire. C’est une pilule que j’ai eu de la difficulté à avaler !! Cela n’empêche pas qu’en soit, les séquences sont rôdées au quart de tour, mais manque de finesse. La touche Spielberg manque cruellement au visuel. Mangold est plus que compétent, mais n’a pas la signature si distinctive que Spielberg a instauré à la série. De plus, malgré une histoire somme toute un peu conventionnelle pour le héros, j’aurais raccourci un peu le développement dramatique pour en venir plus rapidement au cœur du sujet (2h34m ce qui en fait le plus long de la série d’au moins 30 minutes et par moments, ça se sent… !!)

Il n’empêche qu’il est encore agréable de revoir Harrison Ford en veste de cuir, avec son chapeau et son fouet, combattre des Nazis (l’éternel ennemi du héros) dans un monde qui n’est plus vraiment le sien, alors que l’Homme marche maintenant sur la lune et que la société regarde l’événement de son salon. Ford embrasse la vieillesse du héros et joue avec espièglerie sur son propre âge. Indiana Jones est un homme désabusé, cynique, meurtri par le divorce, qui cherche une éclatante porte de sortie pour clore une vie palpitante, malgré son maintenant désolant anonymat. Le vénérable acteur a encore du chien !! Son Némésis n’est pas piqué des vers non plus ! Le choix de Mads Mikkelsen pour interpréter un scientifique allemand cherchant à altérer l’Histoire pour sa gloire personnelle est une décision réfléchie. L’acteur a un physique caractériel et sait nuancer son jeu en fonction des productions. Ici, il réussit à donner corps à un personnage somme toute stéréotypé, grâce à des jeux de regards et de non-dits. Excellente contrepartie d’un Harrison Ford pas connue pour ses nuances émotionnelles (même si dans le cas d’Indiana Jones, cela sied parfaitement au rôle).


Indiana Jones and the dial of destiny est l’aventure qui saura clore sur une bonne note un voyage qui a commencé il y a maintenant 42 ans et pourra faire oublier dans la tête des amateurs l’aparté des E.T. (quoique personnellement, je l’avais trouvé agréable et léger. J’suis sûrement un des seuls à l’avoir trouvé correct). Mais quand on parle d’Indiana Jones, il m’est difficile d’être impartial. Le trio Spielberg/Lucas/Ford a su toucher la bonne corde sensible………… Hihihi !! Et je m’en voudrais si je ne soulignais pas l’apport auditif du grand compositeur John Williams qui, à 90 ans, a encore su allumer la flamme et fait danser les images au son de son célèbre thème. C’aurait été un sacrilège de voir un autre nom à la composition (Déjà que Spielberg n’est plus dans la chaise du directeur. Un autre coup de poignard aurait été un coup de trop !!!! Ouf !!!)

Merci Indy pour toutes ses années de divertissement. Tu n’auras pas besoin du cadran. Il n’y en aura jamais deux comme toi ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net

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