3.5/5. HAHAHA!! Pour un film d’ « horreur », ça le sera sûrement pour les non-initiés de l’auteur Charlie Kaufman. Son univers est à des milles de ce que la plupart des gens pensent et/ou imaginent. Si vous avez vu Eternal sunshine of the spotless mind, Adaptation ou Being John Malkovich et que vous n’avez pas aimé (ou compris ?!), eh bien, je vous certifie que I’m thinking of ending things sera un vrai cauchemar pour vous !!! HAHA !! J’admets que, même étant un fan de l’artiste, certains passages sont plutôt, écrivons, déconnectés. Kaufman a librement adapté le roman d’Iain Reid pour en faire sien et sa signature est toujours aussi « verbeuse ». Encore plus ici que dans les œuvres susmentionnées. Son humour, son cynisme, sa psychologie humaine sont TRÈS présentes dans son film (qu’il dirige. Deuxième tentative, plus réussie et concise, que Synecdoque NY !) Le choix des acteurs principaux est aussi intéressant, dans la mesure où ce ne sont pas de gros noms. Jessie Buckley et Jesse Plemons, en nouveau couple, sont tout simplement excellents d’incertitudes, de malaises, d’insouciance quasi-juvénile. J’ai un petit bémol concernant les parents ! Non pas que David Thewlis et Toni Collette ne soient mauvais, bien au contraire ! Ils jouent sur la mince ligne de la caricature et, étant bourrés de talents, surfent avec doigté avec leurs personnages. Je comprends aussi qu’il fallait des acteurs d’un certain âge, à cause d’un des thèmes « woody allenesque » que Kaufman aborde : la Mort (Je n’en écrirai pas plus sur le sujet… !!! « No punch here ». Désolé !) Mais dans certains passages, il me fut difficile d’y croire, mettons !! En tout cas… Honnêtement, je ne le conseille que si vous êtes très ouvert d’esprit ou que vous êtes vendu à l’artiste. Je lève aussi me chapeau à Netflix pour avoir oser produire et distribuer cette production. Ils s’en mordent peut-être les doigts, car c’est loin d’être gage de réussite commerciale, mais en tant que film d’auteur original (dans tous les sens du terme), ils garnissent leur mince banque. Alors bravo à eux ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B. : Ne peut être vu que sur Netflix.
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