3/5 min. House of Gucci est le Godfather (l’incontournable référence de Coppola) de Ridley Scott, sans la profondeur des textes, ni l’intensité du drame. Basée sur l’histoire de la célèbre famille de designers italiens (adaptés par Becky Johnston et Roberto Bentivegna, d’après le livre de Sara Gay Forden), ce thriller dramatico-romanesque manque de panache, ce qui est assez surprenant, connaissant le goût du cinéaste anglais pour l’exubérance et la flamboyance. Sa signature est effacée, alors qu’elle aurait aider à agrémenter cet univers mafieux où couture danse avec culture et où les ciseaux volent bas !! Il faut donc se rabattre sur la distribution et c’est là où Scott est sauvé. Ses acteurs sont au sommet de leur art et la nouvelle venue Lady Gaga (qui n’a que a Star is born derrière la cravate, si on oublie les caméos….), tire merveilleusement son épingle du jeu, devant des talents tels Adam Driver, Jeremy Irons, Jared Leto et Al Pacino. Son jeu est nuancé, naturel et détonne un peu de l’ambiance que le réalisateur tente d’instaurer. Elle respire l’authenticité, alors que Scott essaie le drame juridico-théâtral. En fait, toute la distribution est au diapason, c’est le cinéaste qui semble ne pas lire le même scénario qu’eux ! House of Gucci est un étrange hybride de plusieurs genres, sans vraiment s’identifier à un en particulier. Cela reste une production intéressante pour le contenu et pour les acteurs. Correct, mais pas mémorable. Par François Gauthier cinemascope@deltrar.net
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