HERE/ICI
- Cinémascope
- 5 févr.
- 2 min de lecture

2/5. Pour célébrer le trentième anniversaire de Forrest Gump, quoi de mieux que de réunir la majorité de ses artisans et tourner une « fausse » suite ?! Eh bien, sur papier, je concède que c’est assurément alléchant. Maintenant, le cinéaste Robert Zemeckis a déguisé son idée sous la forme d’une adaptation du roman graphique de Richard McGuire, où toute l’action se déroule à un endroit bien précis et où tous les protagonistes passent et trépassent. Résultat ? Ce sont des retrouvailles manquées, voire presque déplaisantes. Nous savons tous que le réalisateur est un fervent amateur d’effets visuels et avec Here, c’est un exercice de style réussi, (multiples cadrages dans les plans, le « de-aging » des vedettes, les dinosaures, etc), mais émotionnellement vide. Malgré toutes ces fioritures, Here est statique et théâtral. On a l’impression de regarder un « soap opera » d’après-midi de milieu de semaine, où la majorité des vies présentées n’amène guère d’eau au moulin de l’ensemble. Je comprends que Zemeckis et le coscénarise Eric Roth (autre collabo sur Forrest) ont voulu présenter la Vie, mais aussi « random » soit-elle, dans le cadre d’un film, surtout avec les éléments susmentionnés, on assiste impuissant à un simple exercice égocentrique et non à une ode sur la Vie. Certains passages sont intéressants, quoiqu’appuyés (le La-Z boy ; Benjamin Franklin), mais la partie familiale (du père au fils au grand-père sur quelques générations) est lourde et inintéressante. Mais c’est aussi ça la Vie, j’imagine ?! Franchement, je peux tourner ma chaise au « 45 » et regarder par la fenêtre que ce serait probablement plus passionnant, à tout le moins apaisant. Non, ce n’est vraiment pas le genre de retrouvailles à laquelle j’espérais. La seule bonne nouvelle est qu’ils ne risquent pas d’en faire une autre, si c’est au trente ans… Comprenez?!!? 😉 Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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