4/5 (Netflix). Savez-vous combien d’adaptations cinématographiques il y a depuis la création de l’œuvre de l’Italien Carlo Collodi en 1880 ? Plus de cinquante (et j’ai arrêté de compter !!) Sans parler des séries télévisées, des pièces de théâtre et des courts métrages. Il a été Noir, Chinois, un robot, Roberto Benigni, a été dans l’espace, un tueur en série, … Mais sa plus célèbre apparition est sans contredit celle de Disney en 1940 (qui fut édulcoré 80 années plus tard par les mêmes studios avec la version « réelle ». Lisez ma critique https://deltarmedia.wixsite.com/cinemascope/post/pinocchio ) Qu’a de plus à offrir l’excellent cinéaste mexicain Guillermo del Toro ? Poser la question est y répondre. Tout. Ce sont des retrouvailles avec le personnage que del Toro magnifie de références historiques sur sa source italienne. Les largesses que le cinéaste prend avec l’œuvre originale donne une nouvelle vie à l’iconique pantin. On est loin des aventures familiales de Disney, mettons ! L’univers fantastique, souvent sombre et inquiétant, de del Toro sied parfaitement à Pinocchio, un exclu, un étranger à la société qui cherche l’acceptation, malgré les multiples embûches. Personnellement, j’ai surtout été happé par la magie des artisans. J’ai un faible pour le « stop motion » et ici, on assiste à un travail d’orfèvre, où fluidité du mouvement n’a d’égale que la beauté des marionnettes et des décors. Le plus plaisant et jouissif est la parabole symbolique que le film présente. La marionnette de bois Pinocchio prend vie devant nos yeux, quoi de plus magique peut-on imaginer ?! J’admets que ça ne s’adresse pas tout à fait à une jeune clientèle, car le réalisateur aborde ses thèmes de prédilection (la Mort, la souffrance, le rejet, …) et quelques séquences peuvent être difficiles à ingérer, même si del Toro prend soin de ne pas pousser l’extrême. Par contre, il fait confiance à son public, car le cinéaste est un grand enfant et ça se voit merveilleusement ici. Il a apposé sa signature sur une œuvre intemporelle et la magie est au rendez-vous. A voir et revoir. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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