3.5/5. « We care a lot ». C’est drôle, j’avais fini ma critique des Guardians of the galaxy vol. 2 (en 2017) en écrivant que mon personnage préféré restait encore Rocket le raton (J’ai mis les critiques en bas de celle-ci). Je ne dois pas être le seul à l’aimer et James Gunn a dû en avoir vent, car le Volume 3 tourne pratiquement autour de ce dernier. Ç’a du bon et du moins…
GG3 ressemble beaucoup à une lettre d’adieu où l’auteur veut plaire à tout le monde. Une looooongue prose émotive qui essaie d’expliquer le pourquoi il en est rendu là. C’est touchant, parfois redondant, mais sincère. Nous connaissons tous l’aventure « Gunn/Disney » qui amena ce premier à partir, puis revenir. Cela a assurément touché des cordes sensibles chez l’artiste, car le voilà maintenant co-directeur de la division DC chez Warner bros. Le gars est maintenant dans l’équipe adverse, carrément ! Ok, « no problem » ! Au contraire !!! Warner/DC semblent avoir une patate chaude entre les mains et ne savent pas trop comment la gérer (les titres fusent…) et Gunn est certainement un de ceux qui saura ramener le produit dans le droit chemin (The Suicide squad est un excellent exemple). Tout ça pour écrire que Guardians… 3 clôt une aventure qui commença sur les chapeaux de roues en 2014 et ne s’est jamais arrêtée (sauf pour la &% ?&%$%$*& ?!/&** de pandémie !!!) et elle se clôt de façon un peu mélodramatique.
Aller chercher l’émotion est un des buts premiers de tout artiste qui se respecte. Cela amène le spectateur à s’identifier plus aisément à ce qu’il voit et entend. James Gunn l’a très bien compris, ses deux premières rencontres avec la gang de « losers » que sont les Gardiens sont des exemples d’homogénéité dramatico-comique. Maintenant, voici là où le bât blesse : le cinéaste/scénariste n’a plus de contrepartie féminine, Nicole Perlman ayant mystérieusement quitté le vaisseau (Peut-être que la pression des étoiles était trop pour elle ?! Elle est tranquille depuis 2019…) Gunn a donc toute latitude de faire ce qu’il veut avec les personnages (Surtout que Disney ne veut pas faire de nouvelles vagues, voyez c’que j’veux dire ?!) et il se gâte. Un exutoire pour lui, une belle grande lettre d’amour pour les fans et la conclusion d’une étape tumultueuse de sa vie.
Malheureusement, l’émotion l’a envahi et la concision a pris des vacances. C’est encore plus démonstratif et explicatif que le #2 et on commence à sentir la recette éprouvée. Une chance que c’est la conclusion de la trilogie, c’est ce qui sauve l’entreprise. Je lui pardonne ses écarts, car malgré tout, il touche sa cible plus souvent qu’autrement, parfois maladroitement (les flashbacks de Rocket) ; parfois appuyé (les colères exacerbées) ; parfois infantilisant (des victimes collatérales animales et enfantines) ; … Sans compter des rappels visuels soulignés (les gros E.T. tentaculaires ; le sauvetage « gelé » dans l’espace) et la trame sonore obligé. C’est devenu un « trademark » des Gardiens, je comprends et j’apprécie les choix musicaux, très souvent à-propos, mais vous comprenez c’que j’écris ?! C’est presqu’une obligation. Mais comme j’ai écrit, une chance que c’est la dernière aventure, c’est pardonnable et compréhensible.
Donc, nous retrouvons donc l’équipe (moins la nouvelle Gamora, qui les rejoindra plus tard) tentant de sauver Rocket de son créateur, le High evolutionary (Chukwudi Iwuji. Pseudo-Khan-Robocop et autres références cinématographiques tellement bien énumérées par Quill dans le dernier quart, hahaha !!) Ils prendront plusieurs avenues individuelles (pour mieux se découvrir, mon enfant !!) et finir le dernier « stretch » tous ensemble, devant l’adversité (Tsé, évidemment !) Chaque personnage a droit à son moment (d’où la looongueur de la production, 2h30m.) et un bel épilogue à la Infinity wars (J’n’en écris pas plus… !!! Sinon qu’il n’y a pratiquement aucune référence aux autres superhéros et donc, peu de lien à faire avec les prochaines phases, ce qui donne un produit plus épisodique que constructif aux prochaines aventures « marveliennes ». Mais ça, Gunn l’a aussi fait avec le #2, ça fait que les Gardiens de la galaxie est plus un microcosme dans un plus grand univers !! Un joyeux grain de sable dans l’engrenage de Disney….. Héhé !)
Alors, voilà la conclusion d’une belle, grande, irrévérencieuse aventure d’une belle gang de perdants qui aura su aller chercher le cœur des amateurs. Volontairement larmoyant, je vous avertis !! Ce fut, pour moi, un combat entre le cœur et la raison………… Et la raison a un peu gagné, je dirais !!! Hep !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
GUARDIANS OF THE GALAXY/LES GARDIENS DE LA GALAXIE (2014)
“Hooked on a feeling”
Mais d’où viennent-ils, diantre? Quelle est cette bande d’Avengers des perdants? Ils n’ont même pas de pouvoirs spéciaux! Un simple humain (Chris Pratt), affublé d’une Martienne verte (Zoe Saldana), d’un Hulk des pauvres (Dave Bautista) et d’un raton laveur (voix de Bradley Cooper) pis son arbre (voix de Vin Diesel) (????) WTF……..?
HAHHAHAHA!!! Sublime. Tout simplement sublime. Le cinéaste américain James Gunn (Super; Slither) a transposé une obscure BD de Marvel des années tranquilles (d’Arnold Drake et Gene Colan, puis reprise en 2008 par Dan Abnett et Andy Lanning) et en a extirpé la douce folie qui en émanait. Guardians… est avant tout l’histoire d’une bande d’individus incompatibles qui, dans un élan d’humanisme et (de capitalisme), se regroupe pour faire front commun face à un ennemi mortel (hé!) Gunn et la coscénariste Nicole Perlman ont agrémenté la recette « marvelienne » d’une bonne dose d’autodérision, sans laisser de côté l’action enlevante qui fait le bonheur des fans. Le mix est superbe. Les savoureux dialogues, souvent cyniques, recèlent de très bons moments d’empathie et d’introspection, sans jamais tomber dans le mélodrame (même si certains passages vont droit au cœur. Oui, oui!! Ya des séquences plutôt touchantes!) Guardians of the galaxy a su trouver le bon dosage pour amadouer tous et chacun.
Évidemment, les effets spéciaux y sont pour beaucoup dans le succès de l’entreprise, mais jamais ils ne prendront le dessus sur l’essence même du film, c’est-à-dire les personnages. Les effets (des compagnies Cantina creative, CoSa, Framestore, Lola, MPC et j’en oublie…) sont là pour amener les caractères au-delà, plus loin, dans leur recherche de leur motivation personnelle. J’admets que la cerise de la production est le duo disparate de Rocket le raton et Groot l’arbre. Deux êtres complémentaires. Un individualiste hyper brillant et une créature émotive, peu loquace (« Je s’appeler Groot » sont les seuls mots qu’il prononce. HAHA!!) Au travers d’eux se transpose l’humour déjantée d’une production à part dans le royaume de Marvel. Les héros sont des « losers » qui se tiendront les coudes devant l’adversité, un élément plutôt absent des grosses productions de superhéros sans peurs et sans reproches (En tout cas, leurs conflits internes sont plus accessibles que les Thor et autres Capitaine America, que je ne dénigre pas. Je tiens à le préciser!!!!!!!!!!!!)
Seulement, ces Gardiens sont plus humains (mettons!?!) et Gunn l’a judicieusement compris. Il a travaillé sur la chimie à construire dans ce groupe hétéroclite, ce qui permet au spectateur une identification plus réaliste que mes exemples susmentionnés. Bien entendu, Gunn et Perlman sont restés dans l’univers de Marvel en impliquant un des plus puissants vilains créé par ceux-ci, Thanos. Ce dernier se manifeste via son bras droit Ronan qui recherche une des pierres d’infini, un mystérieux globe contenant… quelque chose, hihi (référence directe au Tesseract de Thor et Captain A.)!! Verra-t-on une affiliation cosmique avec certains héros plus connus? Aaahhh, ne jamais dire jamais, surtout au cinéma (Quand je pense qu’on voit un certain canard maudit pendant quelque secondes. J’n’en écris pas plus…)
La production est divertissante, enlevante, quelque peu « noire », mais jamais de mauvais goût. On a même droit à une trame sonore tout ce qu’il y a de plus « seventies », qui allègera souvent certains passages plus sombres de l’aventure. Ces morceaux, magnifiquement choisis par le réalisateur, servent à représenter son héros principal, le chef de clan Star-Lord aka Peter Quill (interprété avec bonhomie par le comédien Chris Pratt). Une autre balise « humaine » pour le public et un élément rhétorique pour désarçonner la tension grandissante amenant vers une finale granguignolesque.
Qu’écrire de plus? Guardians of the galaxy est une surprise en tout point. N’ayant aucune attente, je n’ai eu aucune déception. Je partais de rien et je suis arrivé à bon port. Merci à Gunn et la magie chimique des cinq gardiens… Solide! 4/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
GUARDIANS OF THE GALAXY VOL. 2/LES GARDIENS DE LA GALAXIE 2 (2017) « Father and son »
Un classique du chanteur Cat Stevens. Je n’écrirai pas que le réalisateur James Gunn, qui a fait un Joss Whedon de lui-même en scénarisant seul une production à gros déploiement, s’est entièrement inspiré de la pièce de l’artiste viré à l’Islam pour enligner les nouvelles aventures de ces « losers » sympathiques, mais le côté humain de la chanson se reflète allégrement dans l’histoire imaginée par Gunn. Mais comme toute bonne suite, les attentes se sont élevées, surtout que le premier n’en avait pratiquement pas, vu qu’il arrivait de nulle part (lire archives critiques) et elles ne furent pas remplies en totalité. Remarquez, je fais l’avocat du diable. J’ai beaucoup aimé le Volume 2, car Gunn n’a pas changé un iota de la recette et on retrouve encore la folie, la bonhomie, le granguignolesque du Vol. 1, mais… Je suis difficile. Surtout dans les détails et le plus évident fut la représentation de la « planète humain » en phase divine. J’écrirai seulement qu’on assiste à un vilain style Green lantern ou F4 : Silver surfer. Voyez le genre…!!!?? En tout cas, si ce n’est de certains aspects visuels questionnables, l’ensemble vire au quart de tour sans délaisser le plus important : la filiation du groupe. Il y a beaucoup de dialogues et peu de scènes d’action. Ça change des autres productions de Marvel et c’est ce qui a fait le succès des Gardiens, l’hétéroclite homogénéité (euh?! En tout cas…) Mais quand il y a de l’action, ooouuuaaaiiiiiis………….!!!!!!!
On retrouve donc le groupe en mission payante sur une planète de « fendants » puis se faisant pourchasser par ceux-ci à cause des mains baladeuses de Rocket. Ce qui les amène à rencontrer le père biologique de Star-lord aka Peter Quill (Chris Pratt, qui commence à se savoir aimer et qui en fait un peu plus et peut-être trop!) Ces retrouvailles divisent la bande, mais créent de nouvelles ententes avec certains personnages, écrivons, moins fréquentables.
Par contre, cette aventure s’imbrique moins dans la phase trois de Marvel, car il y a peu ou pas de références aux autres héros des studios Disney. En soi, ça ne m’a pas dérangé, seulement on est sur la dernière ligne, celle de l’arrivée, celle qui culminera sur l’apothéose de tout fan, c’est-à-dire the Avengers : Infinite wars (prévu pour Mai 2018. Trèèèèès bientôt, donc!) et Gardiens 2 ne fait pas de véritable lien avec le reste du « plan marvelien », sinon pour « ze big méchant », Thanos. Mais même lui n’apparait aucunement dans le deuxième tome, seulement mentionné par Nébula, sa pseudo-fille (Karen Gillan, au rôle plus substantiel que le 1er.)
Mais malgré mes bémols de chialeux, GG2 est un excellent divertissement estival qui égale les attentes sans les dépasser. Retrouver cette bande de perdants ayant eu plus de temps pour se connaitre permet de juteux dialogues et d’interactions entre eux. Personnellement, je préférais le vieux Groot au nouveau, car son aspect plus « cute » m’a titillé. Stratagème mercantile pour attirer les plus jeunes. Bah, c’est de bonne guerre, je suppose!?! Une guerre à finir entre les Gardiens, une planète vivante, des Martiens dorés, des sœurs, des pères de substitution, des pirates, lalallalala!!! Beaucoup d’éléments bien gérés par James Gunn. Chapeau! 4/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. : Mon préféré est encore Rocket le raton (voix de Bradley Cooper), un vilain voleur intelligent au grand cœur. Il a des savoureuses répliques…
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