2.5/5 (Apple tv+). Est-ce que Will Smith est à la croisée des chemins ? Est-il en train de faire un Denzel Washington de lui-même (On se rappellera que Washington ne se prenait pas pour un pied de céleri à la fin des années ’90 !!) Évidemment, avec les derniers événements hautement médiatisés aux Oscars et son exclusion de l’Académie, il essaie de prouver qu’il est capable, mais avec Emancipation, il essaie trop. L’histoire, fortement romancée, de l’esclave Gordon, dont la photographie a fait le tour de la planète au XIXe siècle, n’aurait pas dû tomber entre les mains du cinéaste Antoine Fuqua. Ce dernier est plus axé sur l’action que la parole (Infinite ; Equalizer 1 & 2 ; Magnificent seven ; Shooter) et ça ne sied pas à l’histoire de l’esclave en fuite. On assiste à un film d’action, alors que le récit méritait une attention profondément plus psychologique. Je n’écris pas que Smith n’est pas bon, mais il y a quelque chose de non crédible avec sa performance. C’est, disons, trop appuyé !! Je n’ai pas pu faire abstraction d’une autre production sur l’esclavage, nettement plus nuancée (12 years a slave) et encore, des films sur le sujet, il y en a une multitude. C’est peut-être la raison pour laquelle Smith et Fuqua ont penché vers l’action ?! Ouvrir les yeux à un autre type de public ?! Qui sait !? Malgré cette hypothèse, le résultat n’atteint pas ses objectifs. Emancipation est long, linéaire et trop « léger » pour son sujet. Au moins, la cinématographie de Robert Richardson est soignée… Mouais, bon ! C’est comme aller au théâtre et dire que les décors étaient beaux, voyez c’que j’veux dire !?! P.S. : J’aime l’acteur Ben Foster. Il est toujours excellent, peu importe le rôle. Encore ici, avec son vilain caractériellement unidimensionnel… En tout cas ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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