3/5. Après le succès critique et public de la nouvelle adaptation du roman d’Agatha Christie Murder on the Orient express, le réalisateur/acteur britannique Kenneth Branagh nous en redonne une seconde couche pour notre plus grand plaisir. Son Hercule Poirot n’a pas la sophistication de Peter Ustinov ou la présence d’Albert Finney, mais il a le mérite d’avoir fait sien ce personnage mythique de la littérature anglaise. Il est torturé, fragile et en dilemme moral avec soi-même. Dans cette nouvelle adaptation, Branagh le cinéaste se fait plus ténébreux visuellement et l’enquête se dessine plus sanglante (excellent scénario de Michael Green). C’est encore fait avec classe et style (bravo au directeur artistique Jim Clay, au directeur photo Haris Zambarloukos et à la distribution, mené par Branagh et l’élégante Gal Gadot en objet de désir et de vengeance…) Death on the Nile fait figure « d’outsider » à une époque où les superhéros, les dessins animés sophistiqués et les drames d’ados font la loi et l’ordre au petit et grand écran. Cette divertissante bulle allège et diversifie quelque peu l’atmosphère. Si vous avez aimé l’adaptation de 2017, vous ne serez pas déçu. C’est une excellente deuxième enquête de l’inspecteur belge, ne surpassant pas la première, mais tout de même agréable à l’œil et à l’oreille. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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