C’est sûrement moi le problème !!!! Peut-être qu’à l’âge où j’suis rendu et à la quantité de films que j’ai vue, c’est de plus en plus difficile de m’impressionner ?! Pourtant, je ne suis pas un vieux « rabougris » ? Je sais reconnaitre les bonnes choses, en tout cas dans un film, et j’ai trouvé que la distribution n’était pas inspirée, à commencer par Mark Ruffalo en tenace petit avocat. Basé sur un fait véridique (la compagnie DuPont empoisonne le monde depuis des décennies avec le téflon !), l’acteur surjoue physiquement. Le « casting » est excellent, la ressemblance est bonne. Alors pourquoi en rajouter une couche, surtout avec le « duck face » !?! De plus, ils gaspillent Anne Hathaway. Elle est quasi-absente. Le scénario pensé par Mario Correa et Matthew Michael Carnahan (d’après article « the Lawyer who became DuPont’s worst nightmare” de Nathaniel Rich) est schématisé au coton. Le récit se déroule sur plus de 20 ans et tout y est appuyé. On assiste à un cours 101 du petit thriller judicaire, avec tous les éléments s’enchainant pour faire monter une tension plutôt absente. Le sujet en soi est évidemment horrible et touche la quasi-totalité de la population mondiale (On s’fait empoissonner à notre insu, révoltant !). Donc, les scénaristes n’avaient pas le besoin d’en rajouter une couche, le public est déjà interpelé ! Mais ma plus grande déception est dans la chaise du réalisateur. Todd Haynes est un cinéaste avec une signature. Ses productions ont cette aura de réalisme, mêlant tragédie grecque et subversion contemporain. Il est cynique face à ce que l’Homme devient et le montre avec doigté. Velvet goldmine, Far from Heaven, I’m not there sont des petits bijoux dramatiques. Avec Dark waters, je l’ai trouvé détaché, comme s’il tournait une peinture à numéros. Les néophytes et ouverts d’esprit apprécieront sûrement le film. Pour ma part, c’est bof… 3/5 max. par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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