Le Français Gaspar Noé est de cette trempe de cinéastes qui adorent la provocation et avec Climax, il le fait avec maestria. Technicien hors pair, ses plans-séquence imprègnent le spectateur et le conduit de plus en plus profondément vers l’inévitable malaise que Noé signe à tout coup. Je pourrais même écrire que Climax est un amalgame de ce qu’il a fait de plus « hardcore » dans sa carrière, mais qu’il s’est gardé ici une petite gêne, juste pour nous garder jusqu’à la fin. Regarder un « Gaspar Noé », c’est savoir d’avance qu’on s’embarque dans une descente aux enfers cinématographique superbement léchée, sadique et personnelle. Sa troupe de danseurs (pour la plupart des non-acteurs) sont d’un effrayant naturel et j’oserai croire que le réalisateur tentait une introspection dans la bestialité humaine, mais, comme je l’ai mentionné plus haut, avec une certaine douceur (Le mot « douceur », chez Noé, peut prendre une définition moins, écrivons, digeste !!!) Climax EST l’expérience qu’il voulait montrer et nous en sommes ses victimes consentantes. On aime ou pas et il nous le fait savoir imperturbablement. 4/5 min. par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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