Le cœur a ses raisons…
… Que la raison ne comprend pas et c’est entièrement de ma faute si je n’ai pas apprécié mon premier visionnement de cette finale apocalyptique : ma tête a mené ma barque et mon jugement fut obscurci (En passant, je n’ai pas attendu un mois avant de le voir, celui-là ! Mes filles et moi étions prêts au jour J. Seulement, vu ma déception au sortir du film, je ne pouvais me convaincre que le film des frères Russo n’était pas bon. Je me suis botté les fesses à le revoir pour m’assurer de ma véritable opinion. Donc, voici pratiquement un mois plus tard… Diantre !!)
« Tasses-toé, cerveau ! C’t’un film de plein-beaucoup-extra-superhéros qu’on a là, pas une thèse existentialiste !!! » Il fallut que je redécouvre mon cœur d’enfant. Exit l’adulte plate qui travaille cinquante heures pour payer son hypothèque, Avengers will kick your little puny ass !!!! J’admets maintenant que c’est la finale que tous/tes voulaient voir et les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely, aidés de l’œil magique des Russo, ont donné au public ce qu’il voulait voir, soit une heure de gloire marginalisée. L’histoire imaginée par le duo, se basant librement sur le comic de feu-Stan Lee (bouhou), Jack Kirby et Jim Starlin, mêle habilement science-fiction, fantastique, drame et humour. De plus, ils savent que c’est la fin d’une étape de près de dix ans, donc on fait plaisir à tous/tes en s’attardant sur tous les membres du groupe des Avengers, ce qui donne une production de 3h15m. Et mon bémol est ici: la durée du film. Je comprends qu’à vouloir “psychanalyser” le noyau, ça peut étirer le film et personnellement, j’ai regardé ma montre au milieu. On connait tous le canevas d’un superhéros que l’oncle Ben a si bien défini : avec un grand pouvoir vient de grandes responsabilités et les deux scénaristes y mettent le paquet sur c-h-a-q-u-e personnage principal. Mais bon, les Russo réussissent malgré tout à garder le cap et à revigorer ces moments moins haletants.
Mon autre problème (qui fut sensiblement résolu au deuxième visionnement) est l’utilisation de l’espace-temps. Les voyages dans le temps sont souvent une mission périlleuse pour quiconque s’y attaquant et j’avoue que lorsque Hulk dit que Back to the future, c’est d’la schnout, mon cœur de fan fut blessé !! On ne touche pas à mes classiques !!!!!!!!!! Mais ma logique a pris le dessus (juste ici. « Cou-couche panier après !!! »), l’explication de Banner à Scott Lang est plausible (que je ne vous révélerai pas, pour le peu de gens qui reste n’ayant pas vu le film !!!) Une fois la nébuleuse explication absorbée, le reste du film devient du gâteau à plusieurs couches de crémage. Pis à la fin du générique (qu’on n’a pas besoin de finir, car il n’y a aucun petit cadeau fanatique. Je ne « spoile » rien ici, les dirigeants de Marvel nous ont averti. Avengers : Endgame est la fin d’un cycle, donc pas de faux espoir. « Anyway », cette vache à lait continue d’en donner avec les futurs Spider-man, Black panther, Black widow, Captain Marvel, Guardians of the galaxy, etc etc…) Euh ?!... ‘Scusez ! Donc à la fin du générique, on sort repu de l’expérience. Ils réussissent même à nous faire brailler. Plus d’une fois, j’ai fait la Madeleine !!! Grosse moumoune… Et j’suis content de cela, car ça veut dire que mon cœur d’amateur fut conquis.
Je tiens à écrire que ce n’est pas une vraie critique (mais ça, vous l’avez deviné), car ce genre de film et le public qui les suit se moque bien des opinions de ces rats de bibliothèques. Ils aiment l’expérience. Ils aiment les personnages. Ils aiment. Ça ne veut pas dire de faire d’la schnout, car ils goberont tout, mais ici, ce sont aussi des fans qui tiennent les rênes, donc la qualité du produit va jusque dans le détail et tout y est nickel (de la musique d’Alan Silvestri jusqu’aux effets spéciaux d’ILM en passant par le jeu convaincu de la distribution). Avengers : Endgame est la conclusion promise et le monde entier s’en réjouit (Au moment d’écrire ces lignes, Avengers est à moins de 200M$ de déclasser Avatar au premier rang du box-office mondial, soit 2,8MM$ et ça, en moins de quatre semaines. Incroyable preuve d’amour, non ?!)
Mon cœur d’enfant a enfin botté les fesses du cerveau. Une bataille épique gagnée par la simplicité volontaire (pour une production de 356M$ de budget… Le mot « simplicité » est relatif ici !) Donc ? Avengers rule, hell yeah !! 4/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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