2.5/5. Le cinéaste newyorkais James Gray revient sur la terre ferme (après Ad astra. 2019) avec son film le plus personnel : un retour dans son enfance lors des présidentiels américaines de Ronald Reagan (d’où le titre). Mais là s’arrête les enjeux politiques, car Gray s’attarde avant tout à son entourage de l’époque. Loin de moi l’idée de dénigrer son passé, mais Gray ne nous a pas habitué à ce type de production, à la Stand by me, où le jeune héros grandit devant l’adversité, avec l’aide de son entourage. Malgré l’histoire très près du réalisateur, il ne m’a pas convaincu de son réalisme. Gray connait son médium et sait comment tourner ce genre de film, mais le tout fait placé, « stagé » pour mener à bien son message. La distribution est excellente (le jeune Banks Repeta en artiste en devenir est bon, tout comme son pote Jaylin Webb en contrepartie sociale. Pareil pour Anthony Hopkins en grand-père, mais ça, je ne l’apprends à personne. Tsé, Hopkins, quand même, franchement… !!!) Par contre, malgré tout le bon vouloir d’Anne Hathaway et Jeremy Strong, les parents du jeune héros manquent de consistance et ressemble plus à des stéréotypes qu’à la réalité. Je n’ai pas détesté Armageddon time, seulement que j’ai trouvé que c’était plus un exercice de style de la part de Gray, même s’il s’est ouvert à nous comme il ne l’a jamais fait auparavant. Paradoxal, non ?! Bah ! Il a essayé et s’il est heureux du résultat, tant mieux pour lui. Personnellement, on peut autant en apprendre sur quelqu’un via ses réalisations, j’écris ça de même… !!! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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