ARGYLLE

2/5 (Apple+). À vouloir jouer avec l’extension entre la fantaisie et la réalité, Matthew Vaughn a fini par se perdre dans son propre monde et n’a pas su rallier les deux univers avec la satire qu’il lui allait si bien avec Kick-ass et Kingsman 1. Maintenant, c’est devenu poussif, démonstratif, déjà vu, pénible et ennuyeux. Et je vous avouerai que cela m’attriste d’écrire ceci, car le cinéaste britannique a vraiment un œil remarquable pour le médium Nous savons tous qu’il est capable de rendre le contenant attrayant, mais là, avec cette « autre » histoire d’espionnage, le contenu manque cruellement d’intérêt (malgré certaines séquences de cascades qui juxtaposent Rockwell et Cavill qui sont délicieuses !) C’était comme regarder un feuilleton-télé de milieu d’après-midi où un punch n’attend pas l’autre, mais après deux longues heures, ça devient redondant (Le film fait 2h19m !!! Ouf !!) La distribution est intéressante, car plusieurs ont des contre-emplois et se débrouillent sensiblement bien (Rockwell est toujours bon, « anyway » !), mais ils ne parviennent pas à nous les rendre sympathiques, simplement plastiques. Franchement, je suis déçu du résultat final, je m’attendais à quelque chose de plus incisif, mais le scénario de Jason Fuchs (Ice age 4 ; Pan ; I still see you) manquait de classe, disons ! Pis faudrait VRAIMENT que Vaughn décroche des thrillers d’espionnage. Déjà avec Kingsman 2, il étirait la sauce et c’était en 2017, sacrifice… !! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net