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Cinémascope

AQUAMAN





Un conte de fées moderne

Et j’l’écris au sens péjoratif!!!  Le dernier né des studios Warner veut en mettre plein la vue, les tympans et les tripes.  Tranquillement, les artisans de la branche DC apprennent de leurs erreurs.  Petit à petit, ils modifient leurs approches, au lieu de seulement copier/coller ce que Marvel fait chez Disney.  En moins bon, hep !  Pour une raison que j’ignore totalement (mais j’ai une hypothèse que j’élaborerai plus tard), l’univers de leurs superhéros se doit d’être sombre, « downant », voire macabre. Et ce sérieux tue le plaisir. Avec l’aventure solo Wonder woman, ils apprirent positivement des choses. Maintenant, ils expérimentent avec Aquaman, l’homme-poisson. Un « homme-poisson », roi des océans, issu d’une union interdite entre un gardien de phare et la Reine de l’Atlantis.  Rien qu’ça !!!  Mais bon, pourquoi pas ?  Au pire, ce sera une autre production à mettre aux oubliettes de Warner…

J’y suis allé à reculons.  ‘M’intéressait pas pantoute, ce poisson-là !  Mais j’avais un bon de réduction de 8$, « faque » c’est ça qui est ça !  Résultat ?  Pas d’attente, donc pas de déception.  En fait, j’admets que je fus quelque peu diverti.  Non pas par la surabondance de couleurs, d’effets visuels ou l’histoire tout de même bien brodée (par Will Beall et David Leslie Johnson-McGoldrick.  Ouf !!), mais par l’entrain de sa complète distribution, à commencer par Jason Momoa.  Il réussit à humaniser et rendre « cool » ce bizarroïde personnage créé par Mort Weisinger et Paul Norris en 1941 (Mais les scénaristes se sont basés sur le travail de Kurt Busiek et Jackson Guice, publié en 2006).  Le ténébreux aura qui plane autour du rôle depuis ses apparitions dans les TRÈÈÈÈÈS ordinaires Justice league 1 et 2 se dissipe pour laisser place à un homme en conflit avec soi-même et sa royale famille.  L’archétype du héros, on n’y échappe pas, tsé !!  Mais les producteurs surent bien l’entourer :  Willem Dafoe, Nicole Kidman, Patrick Wilson, un crédible Dolph Lundgren, Temuera Morrison et Amber Heard.  La belle Amber Heard !  Roooaaarrrr !!!!!!!!!!  Elle sied parfaitement dans ce rôle de princesse téméraire au décolleté plongeant.  Une vraie petite sirène pour adultes.  ‘Manque juste les chansons !!!  Bon, si on fait fi de l’aguichant physique de madame (yont fait exprès, c’t’évident !!!), les costumiers et coiffeurs l’ont attriqué sensiblement pareil à Ariel, sûrement pour souligner le fait qu’on assiste à une fable moderne.  Évidemment, ya pas juste la profondeur d’la craque qui compte, mais la profondeur du reste ! 

On a donc droit, pour le bien de la métaphore, à une quête mythique (le Trident) à travers une multitude de mondes fantasmagoriques, peuplés de créatures disparues, mythologiques ou juste « lettes » !!!! Et James Wan, réalisateur de Saw, Insidious, Conjuring et Fast & furious 7 (‘peut pas tous les réussir, quand même !!!), amène la dose parfaite d’horreur que de telles créatures nécessitent et d’espièglerie qu’un enfant aurait à jouer avec un tel univers.  Warner lui a donné les clefs de la banque, il s’en est servi avec délectation.  C’est visuellement époustouflant !  Mon bémol est que c’est un tantinet trop long.  À force dans mettre plein la vue, mon ‘tit cerveau avait besoin de quelque chose de plus substantiel que des pétards mouillés (hihi !) et certaines séquences auraient dû être plus concises (dont le combat avec Black manta, joué par Yahya Abdul-Mateen II (Coudonc, c’tu un prérequis, d’avoir un nom à coucher dehors pour jouer dans ce film ?!) qui ne fit que passer, finalement !) 

Alors, résultat, Aquaman est « too big to be true”, mais remplit son mandat de péter la baraque en ces temps de réjouissances où les studios plus sérieux sortent leurs derniers gros canons pour les Academy awards.  J’ai aimé (pour UNE raison évidente, tsé veut dire… !!!).  Mes filles aimeront (yest quand même pas laid, ce Momoa !) et c’est ça.  Tranquillement, Warner tente de nous faire oublier Justice league et Green lantern (mais ça, Ryan Reynolds s’en occupe dans Deadpool !!)  et je félicite l’effort. 3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. : Bon, voici mon hypothèse pourquoi Warner et DC l’ont échappé en premier lieu :  à cause de Christopher Nolan.  Son Batman, ancré dans une réalité très tangible, est un personnage sombre, à l’univers tout aussi sombre, aux vilains merveilleusement interprétés (Neeson, Ledger et Hardy) et le public a suivi.  The Dark knight est LA série de superhéros la mieux réussie, toutes compagnies confondues, Warner/DC ont alors tenté de recréer cette chimie.  On a donc eu droit au résultat qu’on connait tous maintenant…  Voilà ce que j’en pense.  « Good night, and good luck ! »



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