Pour paraphraser Astérix (et Goscinny, bien sûr !), « on ne mange pas pour vivre. Il faut vivre pour manger. » Avec cette adaptation du film français l’Empreinte de l’ange (S. Nebbou, 2008), la documentariste maintenant cinéaste Kim Farrant concentre ses efforts sur son duo féminin et tous leurs tiraillements intérieurs, faisant ainsi monter l’intérêt du spectateur jusqu’à un surprenant, quoiqu’un peu prévisible, épilogue. Angel of mine vit en le regardant, il faut seulement savoir ce que l’on veut retirer de la production. L’histoire des scénaristes Luke Davies et David Regal ouvre la porte à quelques questions existentielles dont celle de la maternité et du lien du sang. Grâce au jeu investi de Noomi Rapace en mère éplorée et à Yvonne Strahovski en mère défensive, le visionnement prend des allures de thriller psychologique, alors qu’il leur aurait été facile de jouer la carte des stéréotypes « folle à lier » et « ange protecteur ». Tout en nuance (surtout l’actrice suédoise), elles font le film et nous convainquent de leurs détresses, ce qui permet à Farrant de rester sobre dans l’installation du drame qui se joue. Angel of mine est un bon drame interprété par une excellente distribution (incluant Luke Evans, Richard Roxburg, Tracy Mann et Pip Miller). Pas toujours besoin de violence physique pour faire mal et ce film le démontre plutôt bien. 3/5 min. par François Gauthier cinemascope@deltar.net
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