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Cinémascope

ALIEN: ROMULUS



3.5/5. Honnêtement, ma toute première impression suite au dévoilement de la bande-annonce, fut : « Merdeeeuuu !!! Un « remake » du premier, pour attirer une nouvelle clientèle générationnelle dans le giron de Disney (P.S. : Si vous regardez bien ce que Disney fait depuis l’acquisition de 20th Century studio est de ressortir tout ce qui est franchise lucrative pour justifier l’achat. Prey/Predator ; Kingdom de singes ; Deadpool & Wolverine ; l’Omen prequel; Avatarte 2… Donc, logiquement, un Alien, tsé, voyons, pppfff, c’est sûr !!!) De plus, malgré mon amour-haine pour la série, je n’étais guère chaud à l’idée d’aller voir une septième variante du même thème (Ne comptons pas les deux appendices AvP, étant plus des trips de geeks finis qui n’amènent rien à l’historique du xénomorphe. D’ailleurs, ils ont vite été mis de côté par les artistes les succédant. Pour la bonne cause !!)


Alors, comme ça, un autre film d’Alien se situant vingt ans après le #1, hein (En 2142, pour être exact)?! Mouais, mettons ! Avec de jeunes acteurs méconnus, menés par Cailee Spaeny en Ripley 2.0. Bah ! Pourquoi pas… Dirigé par un cinéaste uruguayen dont ses faits d’armes sont deux « remakes » (Girl in the spider’s web et Evil dead) et un film d’horreur avec un aveugle vindicatif (Don’t breathe) ? Ça, j’étais preneur, car il a une caméra vive et passionnée. Donc en gros, Romulus partait avec deux prises au marbre…………… Et est parvenu à faire le tour du quadrilatère avec un coup sûr au champ gauche !!! Franchement, il m’a conquis. Je fus agréablement surpris. Mais juste pour être certain, j’ai fait appel à une sommité pour m’éclairer sur certains détails. J’y suis allé avec mon pote Luc Archambault (Pour la petite histoire, on s’est tapé Prometheus et peut-être Covenant, mais même lui ne se rappelle pas de ce désagréable aparté. Mais bon, bien nous en fasse, haha !!) Luc est aussi fafan d’Alien que je le suis de Ghostbusters. Mais comme moi, il a un sens critique allumé et sait faire la part des choses devant le fait accompli (J’ai mis la critique de Prometheus en bas de rédaction, vous comprendrez !) Je le vois encore pendant le visionnement de Romulus, analysant, décortiquant et absorbé. Deux geeks de la première heure cherchant à comprendre l’utilité, autre que mercantile, du bien-fondé de cette expérience.


Eh bien, je puis sans gêne exprimer ce sentiment : excellent travail, Fede Alvarez ! Toi et ton copain-coscénariste Rodo Sayagues avez fait un travail d’orfèvre de minutie du détail, tout en faisant vôtre un classique du cinéma de science-fiction. Romulus est une superbe analogie de la quadrilogie originale. Une équipe de jeunes « terraformiens » détectent une base à la dérive et partent pour y recueillir des éléments technologiques qui leur permettront de quitter leur planète prison. Mais sur place, ils trouveront beaucoup plus que ce qu’ils cherchaient…


Voyez l’analogie ? C’est la nouvelle génération qui fouille dans les décombres de l’ancienne. D’ailleurs, le choix judicieux du duo Alvarez/Saragues d’appeler la base Romulus donne une seconde couche métaphorique au projet. La légende romaine décrit une louve allaitant deux orphelins (Romulus et Remus) qui, par la suite, grandiront devant l’adversité jusqu’à ce que Romulus tue son frère et crée la ville de Rome. Les deux scénaristes rendent hommage à la première série, l’enterre et la font renaitre pour la nouvelle génération. Ce qu’il y a d’encore mieux est que dans le déroulement des événements, ils se permettent de jouer aux dieux en exorcisant les démons du passé (surtout avec l’utilisation de capsules de sang noir tiré d’une certaine créature vue succinctement. Je n’vous donnerai quand même pas tout cuit dans l’bec, héhé !) De ce fait, ils utilisent les idées émises dans les deux précédents épisodes pour fermer ce dossier épineux qui ne fit pas l’unanimité à l’époque, soit l’Homme venant d’un super-E.T. ; la progéniture tuant son créateur ; les nouveaux dieux humains veulent recréent la Vie, mais se font tuer par leur nouvelle création. La boucle est bouclée…. Jusqu’à ce que la survivante du Nostromo sorte d’hibernation en 2179 et c’est reparti pour un tour. L’Homme ne comprend pas de ses erreurs.


Comme je l’ai mentionné, le plus plaisant de cette aventure solo fut de constater que les artisans connaissaient leur sujet et de ce fait, ne prenaient pas le public pour des cruches. Certains dénigreront Romulus comme un simple copier-coller arriviste (ce que je croyais au départ), mais dans les faits, cet événement ne se passe que vingt ans après la rencontre avec un xénomorphe et donc, personne n’est officiellement au courant (sauf la compagnie Weyland qui continue en secret leur excavation scientifique, pour le plus grand mal de l’humanité). Alvarez et Saragues, à travers les yeux de leurs jeunes protagonistes, montrent l’étendue du désastre à venir et en rajoute une couche, pour notre plus grand bonheur, hahaha !!!


Evidemment, on peut voir un Alien comme on voit un Freddy, un Jason ou un Ghostface. Un simple plaisir coupable où le Bien triomphe du Mal, non sans y laisser des plumes. Pour ma part, contrairement à ces malfaisants plaisirs, ce que j’apprécie de la création de Dan O’Bannon et H.R. Giger est que les artistes s’y attaquant cherchent à approfondir leur sujet, parfois métaphysiquement décousu (Prometheus), parfois maternellement (Aliens), parfois socialement (Alien 3) ou juste devenant une blague (Resurrection). Mais à la base, Alien est un huis clos où l’instinct de survie prime et merci à l’équipe du Romulus (autant devant, derrière et « dedans » la caméra) de revenir à sa source originelle.


Je ne crois pas qu’ils pourront faire mieux, mais nous savons tous et toutes qu’ils essaieront malgré tout. Hollywood n’apprend pas de ses erreurs, sauf à quelques reprises, comme celle-ci, hihi ! Amateurs, soyez indulgents et ouverts, il y a de l’espoir. Ce nouveau baptême m’a ouvert les yeux….


« Dans l’espace, personne ne vous entend frémir… De plaisir ! » Par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B. : Je joue au nouveau prêcheur, mais j’admets que le film n’est pas sans défaut. Quand on peut ET veut chercher des poux, on en trouve. Pis Luc et moi en avons trouvés. Je ne mentionnerai que ces deux-ci : un groupe de « flos » découvre un engin dérivant dans l’espace et réussit à décoller sans que personne, surtout Weyland entreprise, n’intervienne ?! Yeah, right ! Ou un local amené à la même température corporelle que ceux qui veulent y entrer, mais lorsque les portes ouvrent, il n’y a pas clash entre les deux pièces ???!! NTK… ReN.B. : J’aurais aimé divulguer des hommages signatures tirés des œuvres originales, mais j’vais vous garder ce plaisir…… Mais ya le retour de quelqu’un qui est trèèèès gratifiant. J’écris ça, j’n’écris rien, hihihi !!


Critique de Prometheus (2012) :

Le vol de la connaissance.

Prologue.  Des paysages arides et désertiques.  Un certain froid.  Un certain néant.  Des nuages et une ombre.  Un lac.  Une rivière.  Plan large où apparaît un « homme » cagoulé près d’une chute.  L’ombre se développe être une soucoupe volante typique.  « L’être » se démasque pour montrer un humanoïde en « bonne » forme.  Il ouvre un bol contenant une mixture bouillante.  Il l’absorbe pendant que la soucoupe disparaît dans les nuages en position verticale.  L’humanoïde réagit douloureusement à l’absorption.  Il se désintègre en d’horribles souffrances et tombe dans la chute d’eau.   Son ADN se dissout dans l’eau et se reforme au contact de celle-ci.  Des « globules » se fusionnent.  Et s’affiche lentement le titre.  Prometheus.

Ripley…  Euh??!!...  Ridley signe (lapsus ici.)  Nous aurons droit à grande production de science-fiction.  Rares sont les films qui m’auront fait autant suer.  Non pas que j’avais énormément d’attentes.  Avec le temps, j'ai su me distancer d’un certain marketing viral qui pourrait, en fin de compte, créer l’effet contraire.   Surtout dans le cas présent (le nombre incalculable de previews, de teasers, de fausses infos pubs...)  Une semaine après le visionnement en grande première (j’avais un p’tit peu hâte, quand même!), j’eus besoin d’aide extérieure pour placer des morceaux de puzzles.  Vous savez quoi?  Le simple fait d’avoir à penser et repenser au contenu du film de Ridley Scott est un point positif.  Comme dirait mon ami Luc (dont j’usai de son expertise, étant un grand aficionado du réalisateur), un film de science-fiction, outre les effets spéciaux, se doit de poser des questions et pas nécessairement d’y répondre.   J’acquiesce jusqu’à un certain point.  Il est vrai que Prometheus soulève nombre de questionnements et dessine plusieurs avenues sans vraiment les achever.  Est-ce à dire que les scénaristes, Jon Spaihts et Damon Lindelof pour ne pas les nommer, ne savait pas où ils s’en allaient, seulement que Prometheus était PEUT-ÊTRE le prequel d’une série culte (Mais quelle est-elle donc, cette série?)  Si on se base sur ce fait, doit-on alors faire des liens (évidents) avec celle-ci?  Si c’est le cas, alors pourquoi finir ainsi?  Je ne voudrai pas répondre à ces questions, c’est l’intérêt premier du film pour le spectateur.

Donc, le contenu, la base, amènerait vers ladite série.   Soit.  Maintenant, voyons quelques détails qui meublent cette base.  Outre l’excellent prologue et le deuxième chapitre qui met en scène un des protagonistes les plus intéressants de l’histoire, l’androïde David (interprété superbement par Michael Fassbender), Scott nous présente l’équipage qui part vers l’inconnu :  Un couple d’archéologues (vu précédemment découvrant des pictogrammes qui mèneront vers l’aventure), un géologue « loner », un curieux biologiste, un capitaine de vaisseau très décontracté, ses deux copilotes, une longiligne blonde frigide et l’hologramme du bienfaiteur de l’expédition.  Des caractères.  C’est là où le bât blesse!  Ces personnages, hormis David et Elizabeth Shaw l’archéologue (jouée avec conviction par Noomi Rapace), ne sont que des ombres, des archétypes de rôles.  Chaque action entrepris par ceux-ci ne fait que créer un gouffre entre eux et le spectateur.   Aucune psychologie n’émane de ces rôles stéréotypés. 

Par contre, on peut se fier à sir Ridley Scott pour pallier à ce (gros) détail.  Visuellement, Prometheus est de la trempe des grands œuvres fictionnelles.  Autant du point de vue technique que philosophique.  Car ce n’est pas parce qu’il contient des pions que nécessairement leurs questions ne sont pas de circonstance.   Scott, Spaihts et Lindelof peinturent la production et nous mènent par le bout du nez jusqu’au final qui, personnellement, m’a laissé sur ma faim (et une certaine frustration).  S’assument-ils ou non?  Malgré l’ouverture vers d’autres aventures, c’est l’épilogue qui laisse pantois, car un certain personnage ne se trouve pas là où il devrait!!  Tout le reste et j’écris bien tout, désigne une certaine série (oui, oui!  Je sais que vous savez, mais…  Pour le plaisir d’un petit mystère!)  

J’ai souligné plus haut le faible apport des rôles secondaires à l’aventure, mais cela ne veut pas dire que les acteurs les interprétant sont indignes.  Idris Elba et Charlize Theron, respectivement capitaine et pourvoyeuse, sont solides dans leur unilatéralité.  Pour ce qui est de Sean Harris et Rafe Spall, jouant le géologue et le biologiste, ce sont eux deux les pires représentations de la science.  Les séquences les mettant en scène sont laborieuses niveau approfondissement intellectuelle.  Et il y a Michael Fassbender et Noomi Rapace!  Le robot et l’héroïne.  Deux rôles que semble affectionner tout particulièrement le cinéaste, car sont eux qui apportent le plus à l’ensemble (avec les images à couper le souffle, bien entendu!  Mais on ne s’attendait pas à moins de la part de sir Ridley Scott).  Chaque action de l’un mène à une réaction de l’autre.   La raison versus la spiritualité.  Le gros bon sens versus la logique.  La chair et la machine.  Grâce à ces deux rôles, Prometheus se sauve du naufrage intergalactique.  C’est grâce à ces deux personnages que ce prequel, nommons les choses comme elles sont, tient la route.

Ai-je aimé?  Oui!  Sans l’ombre d’un doute.  Mon chummie Luc a raison!  Les questions soulevées me permettent de mettre en perspective la production.  Oui, il y a des lacunes scénaristiques.  Mais sinon, Prometheus respecte l’œuvre débutée il y a 33 ans déjà.  Et contrairement à d’autres prequels que nous ne titrerons pas (n’est-ce pas, George!?), Prometheus peut se targuer d’être un bon divertissement en soi, sans l’apport du passé cinématographique. 

P.S. :   Pourquoi le « vol de la connaissance »?  Ben voyons!  Vous ne connaissez pas votre culture grecque?  Quant à « vol », il a un double sens que je lègue aux scénaristes!!!!!!  Ggrrr##$/%/$%?%$%%**&&)(&%%$##.............  3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

 




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